5 chiffres à connaître sur les caisses libre-service
Alors que les enseignes planchent sur des magasins sans caisse, Nielsen fait le point sur l’usage des caisses libre-service. L’étude montre que les Français sont tout à fait réceptifs à un encaissement autonome mais plutôt pour des courses spécifiques.
1- Une grande surface sur deux équipée
Parmi les magasins de plus de 2000 m² (soit 3299 points de vente hypermarchés ou supermarchés) 57 % (soit 1887 magasins) proposent à la fois des caisses traditionnelles (avec caissier ou caissière), et des caisses sans caissier. L’encaissement autonome peut se faire sous la forme d’un arrêt sur une caisse où le client scannera un à un ses articles avec un contrôle pondéral pour la démarque. L’autre format qui émerge est le self-scanning, le consommateur scanne au fil de son parcours ses produits sur une scannette ou son mobile.
Pour Laurent Jamin, expert de l’univers de la distribution chez Nielsen, « les nouveaux moyens de paiements mobiles qui arrivent chez certaines enseignes (paiement par smartphone, cartes de fidélité, chariots connectés...) vont répondre de plus en plus à cette demande et favoriser l’essor des caisses sans caissier ni caissière. »
En termes d’équipements et de répartition des caisses, les supermarchés sont davantage utilisateurs des caisses libre-service. Nielsen TradeDimensions a ainsi dénombré 13 caisses au total en supermarchés dont 4 caisses sans caissier, et dans les hypermarchés, on arrive à un ratio de 29 caisses au total en hypermarchés, dont 5 sans caissiers.
En revanche, si les grands hypermarchés sont presque tous pourvus de ce type de caisse (tous les Cora, 99 % des Auchan, 95 % des Hyper U…), c’est moins le cas en supermarchés (69 % des supermarchés Casino ou 74 % des Monoprix par exemple).
3- 18 % des foyers l’utilisent, surtout les jeunes
L’étude montre que 18 % des clients sont des aficionados de la caisse libre-service, avec une fréquentation au moins une fois parmi lesquels 11 % ont mixé caisses traditionnelles et caisses sans caissier, et 7 % ont même utilisé uniquement ces dernières. Côté profil, on retrouve une clientèle jeune et familiale et plutôt des cadres supérieurs.
4- 10 % du chiffre généré
Logique, ces équipements attirent surtout les petits paniers et représentent un moyen pour les consommateurs d’accélérer le passage en caisse. En moyenne, les consommateurs scannent 10 articles contre 17 produits pour un passage en caisses traditionnelles. Leur poids dans le chiffre d’affaires des magasins n’est pas neutre puisqu’il atteint 10 %. En volume, cela représente 14 % des passages en caisse.
« Les catégories qui ressortent sont bien souvent des catégories répondant à des missions de courses bien précises, dépannage ou soirée par exemple », analyse Jean-François Orlando, expert études consommateurs chez Nielsen. Au total, 25 catégories ont une fréquence de passage à ce type de caisse supérieure à la moyenne de 14 % : l’alcool (Armagnac, Cognac, et Calvados), l’hygiène (dépilatoires, hygiène féminine, produits coiffants) et les produits d’entretien comme les déboucheurs et nettoyants pour four.
5- 37% des passages en caisse sans caissier chez Monoprix
Du côté des enseignes, Monoprix mise beaucoup sur cet équipement : 37 % des passages en caisse se font sans caissier ni caissière et génèrent 26 % du chiffre d’affaires pour un panier moyen de 17 articles.” À l’inverse, le taux tombe à 4% du chiffre d’affaires des magasins U et Intermarché.
Parc magasins : Nielsen TradeDimensions relève en continu les caractéristiques des points de vente en France,dont la présence et le nombre de caisses sans caissier. Consommateurs : pendant 1 mois les panélistes Nielsen Homescan ont indiqué à quel type de caisse ils avaient réglé leurs achats.