
La distribution sélective espère un beau cadeau pour Noël. De tous les segments, c’est celui du maquillage qui s’en sort le mieux, avec une baisse de 0,6%. Alors qu’il pèse 16% du total. Le soin, lui, est dans le rouge à -2,1%, pour un poids de 21%. Le plus gros segment, le parfum (63% du CA) est en chute de 1,5% Une tendance semblable à tous les pays d’Europe du Sud. Seuls les pays anglo-saxons (UK et USA) s’en sortent mieux, et sont dans le vert.
Beaucoup de nouveautés
Globalement, alors que le marché pèse quasiment 1 milliards d’euros, le sélectif a perdu 24 millions d’euros de chiffre d’affaires (dont 15 millions sur le seul parfum). Et ce malgré le nombre impressionnant de nouveautés qui ont inondé le marché. Elles représentent 15% du business.
Sur le segment des femmes, en 2006 – depuis que le panel NPD existe –, on a compté 150 nouveautés sur le marché. En 2013, on en compte 270… Soit une hausse de 80% ! Les hommes sont moins bichonnés puisque sur la même période, on est passé de 69 nouveautés, à 64… Une régression de 8%. Comme s’ils étaient plus fidèles à leur parfum ! Le changement, les hommes n’aiment pas…
Les française boudent les coffrets
Sur les 8 premiers mois de 2013, ce sont les coffrets qui ont pénalisés le marché des parfums féminins. Ils reculent de 5,2%. Alors que hors coffret, la baisse n’est plus que de 0,6%. Mais attention, ces chiffres ne prennent pas en compte la période de Noël, qui représente à elle seule, près de 25% du chiffre d’affaires ! Et qui pourraient rattraper ces données, coffrets ou non…
Des prix trop chers ?
Le marché français du parfum est marqué par des prix très élevés. Un prix moyen de 55,31€ en août 2013. Alors qu’il était en 2006, de 45,19€. Soit une hausse de 22%. Quand on sait que l’inflation sur cette période a été autour de 10%, et que le Smic a augmenté de 14%.
Les raisons ? Outre l’inflation, la prémiumisation de l’offre. Les eaux de parfums (EDP), qui contiennent plus d’alcool et sont plus concentrées, progressent plus que les eaux de toilettes, moins chères. Ainsi, à fin août 2013, les EDP femmes progressent de 1% (elles représentent 55% du marché) et les EDP hommes progressent de 3% (mais ne représentent que 5% du marché). Dans ce contexte, les nouveautés de Noël suivent cette logique, pour espérer rattraper cette année déjà mal engagée.
Nota Bene : Attention, le panel NPD ne prend pas en compte les marques propres, les marques exclusives, les marques de parapharmacies et les marques de grande distribution présentes en parfumerie (Bourjois, Gemey, L’Oréal-Paris etc.). D’autre part, ce panel est un panel distributeur effectué sur 1927 magasins appartenant aux « grandes enseignes » (Sephora, Marionnaud, Nocibé, Douglas, Beauty Success, Passion Beauté) ainsi que des parfumeurs indépendants.