
La réalité des chiffres est en effet assez flatteuse pour la Fnac. Pourtant, les débuts ont été assez chaotiques. Ainsi, pour son premier jour d’introduction, le 20 juin dernier, le cours avait d’emblée perdu plus de 12%, avant de longtemps naviguer sous les 20 euros, quand le seuil d’introduction était de 22 euros. Le redressement s’est opéré depuis la rentrée de septembre, passant alors de 17 euros à près de 24 euros aujourd’hui.
En soi, si la différence n’est pas extraordinaire, Alexandre Bompard a cependant raison de s’en féliciter. Car c’était en effet loin d’être gagné d’avance. Sur ses marchés, la Fnac voit ses concurrents les uns après les autres disparaître ou, du moins, connaître de sérieuses difficultés. On pense évidemment à Virgin ou, plus récemment, à Chapitre.
Continuer la mutation pour "pérenniser le Fnac"
Alexandre Bompard voit donc dans cette évolution du cours de Bourse un signe de confiance envers le plan de transformation Fnac 2015 mis en place. « On a déjà fait nos premières preuves, explique-t-il. On continue la mutation pour pérenniser la Fnac et l'asseoir comme l'enseigne leader des prochaines années ».
Les preuves qu’il mentionne ? Les espaces kids et maison & design, par exemple, qui ont permis de compenser le déclin du marché de la musique. Toujours dans cette même idée consistant à se trouver des relais de croissance, la Fnac propose également, depuis quelques mois, des espaces réservés aux « objets connectés ». Voilà pour ce qui est de l’offre.
Les résultats financiers pas encore à la hauteur
La Fnac cherche aussi à se développer de manière plus souple, en se déployant en franchise. Elle compte à ce jour 20 magasins de ce type en France, dont 16 Fnac « travel » (8 en zones duty free dans les aéroports et 8 dans les gares) et 4 Fnac de « proximité », avec des ouvertures à La Roche-sur-Yon, Pontault-Combault, Melun et, il y a quinze jours, Vichy.
Reste que si la Fnac, on le voit, ne reste pas sans rien faire dans la tempête, ses résultats ne sont pas encore forcément à la hauteur : au troisième trimestre 2013, le groupe a vu ses ventes encore diminuer de 4,7%, à magasins constants, en France. Mais Alexandre Bompard, lui, préférait alors mettre en avant –et finalement à juste titre – les gains de parts de marché toujours enregistrés. Ce qui signifie, en clair, que si ce n'est pas terrible, c'est encore pire pour la concurrence...