
Les propositions du rapport remis le 28 janvier à la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine sont frappantes ! Parmi elles: interdiction de publicité à la télévision dans la journée de 7h à 22h pour les produits très caloriques, interdiction de toutes publicités pour les compléments alimentaires, interdiction de certaines promotions en volumes sur des boissons sucrées par exemple… Des mesures de taille sachant que l'industrie agroalimentaire a pesé pour 11,7% des investissements publicitaires, tous médias confondus en 2012.
Bonnus-malus
Par ailleurs, autre mesure développée par l’auteur de ce rapport, le professeur Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition (Inserm): la mise en place d’un système de bonus-malus de TVA sur les produits alimentaires. Il s'agit d'établir un score nutritionnel global, du moins favorable au plus favorable. Par exemple le muesli nature, les fruits et légumes ou le pain complet bénéficieraient d’une réduction de TVA. En revanche, les chips les plus grasses et les plus salées, les pâtes à tartiner auraient une taxe plus élevée. "Toute amélioration que ferait l'industrie réduirait la taxe", explique le professeur. Mais avant de mettre en place un tel barème, il faudrait déjà savoir ou se place la barre d’un produit calorique ou non ! Ce système unique et simple de logo et de couleurs sur la face avant des emballages des aliments, sur les rayons (fruits légumes) ou dans les magasins devrait permettre aux consommateurs de s'y retrouver facilement pour mieux équilibrer leur alimentation.
Déjà, depuis 2001, avec le Programme national nutrition santé (PNNS), les industriels ont travaillé pour élaborer des recettes avec entre autres, la baisse du taux de sel ou de sucre.