
Au départ, tout le monde, ou presque, a cru à un poisson d’avril. En 2015, le 1er du mois, Amazon lançait ses boutons connectés Dash aux états-Unis. Un an et demi plus tard, après les avoir déployés au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche et maintenant en France, plus personne ne rit et ne crie au gadget. Le programme Dash du e-marchand comprend un écosystème de boutons connectés, « logotés » aux couleurs de marques partenaires, que l’utilisateur colle ou accroche où bon lui semble, dans son foyer. Réservés aux abonnés du programme Premium en France et Prime dans le reste du monde, ces boutons permettent de passer commande par une pression du doigt, une fois installés et connectés au wi-fi domestique. Un fonctionnement on ne peut plus simple.
Aux états-Unis, les clients d’Amazon peuvent ainsi se réapprovisionner très facilement en produits alimentaires, d’entretien, en jouets, en cosmétiques… Le programme réunit à lui seul plus de 200 marques partenaires. Au cours des douze derniers mois, les commandes passées de cette façon ont quintuplé et, en moyenne, un client américain possède déjà quatre boutons chez lui. « Nous recevons une commande toutes les trois minutes depuis les boutons Dash », assure Daniel Rausch, directeur Dash pour Amazon aux états-Unis. Discrète sur les chiffres et sur le modèle de leur financement – Amazon refuse de divulguer qui a la charge de leur fabrication –, l’entreprise enregistrerait une activité en forte hausse autour de Dash. À tel point que, désormais, le nombre de commandes effectuées depuis Dash dépasserait, sur certains produits, celui du site internet et de l’application mobile. C’est notamment le cas de la marque de cafés Peet’s, l’une des plus populaires aux états-Unis, et aussi de certains sacs poubelle.
L’alimentaire en ligne de mire
Déployés en août au Royaume-Uni, ils y auraient connu un franc succès. À en croire l’e-marchand, les stocks ont été vidés dès le premier jour de mise en service pour la quasi-totalité des marques partenaires. Un exploit qu’Amazon compte bien réitérer en France avec, pour commencer, une quarantaine de marques. De Lipton à Gillette, en passant par Le Chat, Pedigree, Ariel, Huggies, Diadermine, Kleenex, ou encore Schwarzkopf, les abonnés au programme Premium ont ainsi accès à plus de 500 produits. Et l’entreprise ne compte pas s’arrêter là : « Nous voulons proposer la sélection de produits la plus en phase avec les attentes de nos clients. Les produits d’épicerie en font partie. Et, évidemment, certains produits alimentaires. »
Depuis ses débuts, Amazon s’acharne à développer de nouvelles méthodes pour faciliter et encourager les achats à distance. D’abord, avec la mise en place du paiement en un clic, puis avec son programme Premium ouvrant droit aux livraisons gratuites et illimitées en vingt-quatre heures, et, maintenant, avec ses boutons Dash, qui évitent à ses clients de passer par sa plate-forme web. Preuve que l’entreprise a de la suite dans les idées, elle déploie au même moment un service baptisé Dash Replenishment, qui pousse le concept encore plus loin : des imprimantes, aspirateurs et autres lave-vaisselle connectés qui permettent à leurs utilisateurs de s’approvisionner de façon autonome. De quoi se passer définitivement des distributeurs traditionnels.
Dash en Chiffres
En France
- 43 marques partenaires et 500 produits
- Aux états-Unis
- 1 commande passée toutes les 3 minutes
- 4 boutons Dash dans les foyers des clients américains
- Plus de 200 marques partenaires
- Le nombre de commandes a été multiplié par 5 au cours des 12 derniers mois
Source : Amazon
« Les boutons Dash sont une excroissance physique du bouton one-click de la plate-forme web d’Amazon. »
Daniel Rausch, directeur du programme Dash pour Amazon aux États-Unis