
Le géant du e-commerce Amazon a lancé jeudi 16 juin 2016 « Amazon Prime Now », son service de livraison express, à Paris et sa petite couronne (21 villes au total). Réservé aux abonnés du programme Premium, ce service permet de recevoir une commande en une heure seulement, facturé au tarif de 5,90 euros. Autrement dit, une petite révolution sur le marché parisien de la livraison à domicile. Un sondage Toluna pour LSA révèle dresse un premier bilan sur la manière dont le service pourrait être accueilli par les Parisiens, et ce qu'ils en attendent. "Ce sondage fournit une première réaction à l’offre Amazon Prime Now. Les avis peuvent évoluer dans les prochaines semaines en permettant aux consommateurs de comparer l’offre, tester la rapidité de livraison, et consulter les retours des premiers utilisateurs. Il est cependant déjà intéressant de constater que les freins sur la livraison de frais et froid sont encore importants, même sur des délais de livraison très courts de 1 ou 2 heures, note Philippe Guilbert, directeur général Toluna. Le coût de 5,90 euros pour la livraison en 1 heure est un frein considérable, notamment par rapport au Drive souvent gratuit pour les commandes importantes. Les actuels abonnés Amazon Premiulm sont les plus attirés par ce service : près de 6 abonnés Amazon Prime sur 10 sont intéressés, et même 3 sur 10 très fortement intéressés, essentiellement parce qu’ils peuvent bénéficier de la livraison gratuite 2 h. Cette base de clients fidèles est un atout important pour le lancement de l’offre Prime Now. Paris est plus qu'une zone de test, l'offre doit démontrer son attrait dans une zone où la concurrence des grandes surfaces et drives est moins forte. Si elle ne réussit pas dans la capitale, elle pourra très difficilement s'imposer ailleurs."
Alors que la Mairie de Paris voit en l'initiative d'Amazon "une opération susceptible de déstabiliser gravement les équilibres commerciaux parisien", selon Philippe Guilbert, directeur général de Toluna, "La livraison en moins de 60 min dans plusieurs arrondissements parisiens et quelques communes limitrophes apparaît aujourd’hui davantage comme un défi lancé aux grandes surfaces face au succès du Drive, plutôt qu’une menace directe pour les petits commerces alimentaires".
La rapidité de la livraison, critère-clé pour réaliser des courses en ligne
Une majorité de Franciliens prêts à payer pour une livraison rapide
66,5% des Franciliens envisagent de payer pour une livraison des courses en 1 heure, dont 34% moins de 5 euros, 28,3% entre 5 et 15 euros et 4,2% plus de 15 euros.
Un tiers des parisiens intéressé par Prime Now
26% des Franciliens sont intéressés par le nouveau service Amazon Prime Now, dont 6,6% très intéressés. La proportion est même de 30,4% (dont 7,6% très intéressés) sur Paris /petite couronne concernée aujourd’hui par l’offre.
La livraison gratuite davantage plébiscitée
La livraison gratuite 2h séduit davantage que celle payante en 1h : 29,4% des Franciliens aimeraient tester la livraison gratuite en 2 h. 8,1% les 2 choix et seulement 1,5% veulent tester la livraison payante 1h à 5,90 euros. Même sur la zone Paris/PC, la livraison 2H gratuite attire largement plus.
Les boissons, produit star pour la livraison express
Les principales catégories de produits qui intéressent les consommateurs sur cette livraison express sont : les boissons (52,7% de citations), l’épicerie (43,7%), l’entretien (43%), l’hygiène-beauté (40,4%). Les produits frais et de la chaine du froid viennent seulement ensuite : produits frais laitiers (40,3%), surgelés (37,4%), fruits (37,1%), légumes (36,7%), viande (29%), charcuterie (26,5%) et poisson (23,5%). Les Parisiens et habitants des proches communes sont également moins attirés par le frais/froid pour le nouveau service Amazon.
La livraison après 17h
L’essentiel des consommateurs choisiraient des créneaux après 17h en semaine, et le matin en week-end.
Hyper et Supermarchés premières victimes de Prime Now
Si l’offre Prime Now parvient à satisfaire les consommateurs, 47,9% d'entre eux imaginent réduire leurs courses en GSA, contre seulement 18,3% dans le commerce de proximité, 16,3% dans les autres sites de courses en ligne et seulement 7,3% dans les marchés/halles. Les Parisiens pensent également réduire leurs achats en supermarché/hypermarché.