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Ce revirement n’est pas surprenant. En octobre dernier, Walmart avait annoncé la fin de son partenariat avec Bharti, préférant se concentrer sur le cash and carry. Pour Carrefour, cette dernière option a été éliminée début juillet, lorsqu’il a confirmé la fermeture de ses 5 cash and carry d’ici fin septembre. Pour l’heure, Tesco est le seul distributeur à aller de l’avant. En mars, il a dévoilé un investissement de 140 millions de dollars en partenariat avec le groupe Tata.
Comme ses concurrents, Auchan est victime des règles régissant les investissements étrangers. Si le précédent gouvernement avait bien approuvé l’entrée directe des étrangers dans la grande distribution, à hauteur de 51 % du capital maximum, elle était toujours soumise à l’autorisation de chacun des 29 états. Or les élections législatives du mois de mai ont mis la droite nationaliste en tête, laquelle est opposée à ce type d’investissements. Elle entend ainsi préserver les petits commerces de proximité.
Pour autant, Auchan ne veut pas se retirer complètement du pays. « Son équipe sur place continuera à explorer les meilleures manières de développer son activité et sa marque dans ce grand pays, tout particulièrement dans les zones où les investissements directs étrangers sont autorisés », assure son communiqué. Les règles concernant la vente en gros, via des magasins cash and carry, sont en effet plus souples. En attendant des jours meilleurs, cette alternative permettrait à Auchan d’approfondir sa connaissance du pays (logistique, fournisseurs, consommateurs…).