
Si elle est élue présidente des Etats-Unis suite à l'élection de 2020, la sénatrice américaine Elizabeth Warren a affirmé ce 8 mars dans un post de blog qu'elle chercherait à démembrer les géants du net Amazon, Facebook et Google, dans le cadre de changement structurels de la règlementation d'un secteur dans lequel elle souhaite introduire beaucoup plus de concurrence. Ces entreprises ont été autorisées, à tort selon elle, à racheter de potentiels concurrents. Elle illustre son propos en citant l'exemple de l'acquisition en 2012 d'Instagram par Facebook.
"Ils ont détruit toute forme de concurrence, utilisé nos données personnelles pour faire des profits. Ils ont truqué les règles du jeu pour ne jamais perdre, ce qui a beaucoup nuit aux petits commerces et a freiné l'innovation", écrit la candidate.
Les actionnaires inquiets
Concrètement, pour parvenir à démembrer ces sociétés, la sénatrice compte nommer des régulateurs. Ils disposeront du pouvoir de dénouer à postériori des acquisitions comme celles d'Instagram et de WhatsApp par Facebook, celles de Whole Foods et de Zappos par Amazon et celles de Waze, Nest et DoubleClick par Google.
Le 8 mars au matin, les actions d'Amazon ont chuté de 1,5% à la suite de la publication de cet article. Celles de Facebook et de Google ont chuté de 0,6% à l'ouverture. Les actionnaires sont inquiets à l'idée que le démembrement des géants du net devienne un sujet phare de la campagne présidentielle, alors que Facebook a déjà essuyé une année 2018 émaillée de scandales sur les données personnelles et qu'Amazon est régulièrement attaqué par l'actuel président Donald Trump à coup de tweet. Comme Elizabeth Warren, il accuse le groupe de mettre à mal les petits commerces.