
Le leader français de l’ameublement n’a pas été protégé par son statut. Il a même subi de plein fouet le reflux du marché, en affichant un recul des ventes de 4,3% lors de son exercice 2012/2013. Le chiffre d’affaires d’Ikea dans l’hexagone s’est ainsi établi à 2,39 milliards d’euros. Faute d’ouverture de nouveau magasin sur la période, l’enseigne suédoise se retrouve à périmètre comparable d’une année sur l’autre, et ne peut pas dissimuler son essoufflement. La baisse de fréquentation (passée de 52 à 50 millions de personnes) le justifie en partie, mais pas seulement. Le pdg d’Ikea France Stefan Vanoverbeke, qui levait le voile sur ces résultats ce jeudi matin, avançait plusieurs explications à cette exercice pour le moins particulier : « La confiance des Français est entamée, ainsi que leur pouvoir d’achat. Et le secteur de l’ameublement est dépendant du marché de l’immobilier », qui n’est pas particulièrement florissant. Cependant, Ikea a fait -très- légèrement mieux que le marché, ce qui lui a permis de grapiller 0,1 point de part de marché, passant à 17,9%.
600 millions d’euros pour rebondir
Le patron, qui ne s’est pas étendu outre mesure sur l’exercice 2012-2013, a insisté sur le futur et les investissements à venir, chiffrés à 600 millions d’euros d’ici à 2016, complétés par 1200 nouveaux emplois et 6 projets d’ouvertures de magasins (Clermont-Ferrand, Bayonne, Nice avec un magasin urbain que nous avons détaillé, Mulhouse, Orléans et Vénissieux) et 4 de réaménagement (Paris Nord, Plaisir, Vitrolles, Montpellier). En parallèle, Ikea France, qui a toujours basé sa réussite sur ses sacro-saints magasins a décidé de mettre les bouchées doubles sur le multi canal. L’offre disponible en e-commerce (une activité qui représente l’équivalent d’un petit magasin) va passer rapidement de 6000 à 7500 références, et un système de drive (click & collect) sera prochainement en test à Montpellier, tout comme une application de self-scanning.