Benoît Hamon s'inspire d'une idée finlandaise: donner les plats cuisinés avec du cheval aux pauvres
Une société agroalimentaire finlandaise, Pouttu, a demandé la semaine dernière aux autorités sanitaires l'autorisation de donner à des associations caritatives des plats retirés des rayons parce qu'ils contenaient de la viande de cheval. Une initiative anti-gaspillage et écologique.
Sylvie Leboulenger
\ 16h19
Mis à jour 28 Févr. 2013
Sylvie Leboulenger
Mis à jour
28 février 2013
La société Pouttu a décidé jeudi dernier de retirer de la vente plus de cinq tonnes de plats de kebab, après que les contrôles internes eurent révélé des traces de viande de cheval dans ces produits censés contenir d'autres viandes. Le PDG de la société, Pekka Kosonen, a dit avoir lu cette suggestion de la part d'internautes qui s'inquiétaient sur les effets environnementaux d'une incinération des tonnes des plats de viande avec leurs emballages.
"Nous avons pensé que c'était une bonne et belle idée, et si les autorités nous donnent le feu vert, nous sommes prêts à donner ces plats aux associations", a commenté M. Kosonen. Selon le PDG, plusieurs d'entre elles ont déjà contacté l'entreprise, qui assure qu'il n'y aurait pas de doutes sur l'origine de la viande de cheval et que seulement l'étiquetage aurait été erroné.
Oui, à condition d'avertir les consommateurs
"Nous produisons plusieurs plats à partir de la viande de cheval dont l'origine est le Brésil et le Canada, et nous avons des certificats d'origine de nos fournisseurs", dit M. Kosonen. L'autorité finlandaise de sécurité alimentaire, Evira, n'a pas d'opposition de principe à cette initiative.
"Si l'origine de la viande peut être établie et que la chaîne de froid est ininterrompue, les autorités peuvent, dans certaines conditions donner leur feu vert, malgré le mauvais étiquetage de l'emballage du produit", a indiqué le responsable de contrôles alimentaires de l'Agence, Kyösti Siponen. Selon M.Siponen, dans ce cas, les consommateurs doivent être avertis sur la vraie nature du produit.