Cauval Industries échappe de peu au redressement judiciaire
A deux doigts du redressement judiciaire, le spécialiste de la literie a finalement obtenu un rééchelonnement de sa dette vis-à-vis de l’administration fiscale.
Morgan Leclerc
\ 16h20
Morgan Leclerc
L’été a été mouvementé pour Cauval Industries, qui a senti le vent du boulet. A cause d’un retard de paiement de sa dette auprès de l’Urssaf, le spécialiste de la literie (marques Treca, Simmons et Dunlopillo), engagé dans une restructuration permanente depuis des années, a failli se retrouver en redressement judiciaire. Mais «un accord a été trouvé avec l'administration fiscale et les ministères de l'Économie et des Finances vendredi 22 août» a indiqué le vice-président de Cauval Industries Gilles Silberman dans les colonnes du Figaro. «Nous avions une dette auprès de l'Urssaf de 52 millions d'euros en 2013, nous n'en devons plus que 36 millions».
Fin juillet, la direction générale des finances publiques aurait en effet annulé le plan de rééchelonnement de la dette sociale de Cauval (rebaptisé Mattress Holding). Après une restructuration industrielle de plusieurs années qui a vu le groupe se repositionner sur la literie et les matelas, et son effectif passer de 6000 salariés en 2008 à 3000 aujourd’hui, Cauval devait rembourser au fisc une partie de sa dette d’un montant de 8 millions avant la mi juillet, ce qu’il a été incapable de faire. Le spectre du redressement se rapprochait dangereusement, mais vient d’être écarté avec ce nouvel accord. Qui marque, s’il en était besoin, les sérieuses difficultés qui touchent l’ameublement.