Charrette s'inscrit dans la tendance des rhums de dégustation
Jusqu’ici, le rhum Charrette est catalogué dans ce que l’on nomme les rhums d’usage : ceux qui sont blancs, car ils n’ont pas vieilli en fûts, et que l’on mixe dans des cocktails. Cette marque, la plus connue en Métropole pour les rhums de la Réunion, souhaite sortir de cette image, devenue trop étroite. « Nous voulons aller vers les rhums de dégustation, car ce marché, qui se premiumise, est prêt pour ces rhums à boire seuls », explique Viviane Cornieux, responsable marketing de Terroirs Distillers, la filiale spiritueux de Picard Vins et Spiritueux – groupe faisant partie du consortium qui possède la rhumerie Charrette.
Terroirs Distillers commercialise Charrette Héritage Le Vanillé dans une bouteille originale, plus trapue que celle qui contient les rhums blancs de la marque (PVI : 21,90 € les 90 cl). Une gousse de vanille Bourbon flotte dans le liquide ambré. « Cette épice est associée à l’île de la Réunion, tout au moins à l’océan Indien », poursuit Viviane Cornieux, qui prévoit une centaine de journées d’animations pour faire déguster cette nouveauté, qui titre 40 ° d’alcool.
Le rhum est clairement l’un des segments les plus en forme des spiritueux. Ce marché, qui a pesé 385,29 millions d’euros en 2015, a bondi de 8% en valeur et de 5,9% en volume, selon Iri (tous circuits). Au-delà de la progression des rhums blancs, références historiques, les rhums ambrés et leurs dérivés (spicy, arrangés…) représentent un segment qui se développe à vive allure. En parallèle, le marché des rhums de dégustation gagne lui aussi en maturité. Le rhum Charrette s’arroge 11,5% de part de marché en volume. Il s’agit de la deuxième marque du marché des rhums blancs en grande distribution.
Le plus
Les rhums épicés sont très tendance, comme Captain Morgan (MHD).
Le moins
La marque Charrette doit réussir à sortir de son image de rhum blanc.