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Négociations commerciales : la « loi Descrozaille » divise les professionnels
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Jérôme Foucault (Adepale) : "La loi Descrozaille rétablit l'équilibre entre fournisseurs et distributeurs"
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Christiane Lambert (FNSEA) : "Nous sommes dans une économie de guerre et les agriculteurs doivent avoir les moyens de produire plus"
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"La loi Descrozaille était absolument nécessaire", Dominique Chargé, président de la Coopération Agricole
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Les distributeurs "boycottent le Comité de suivi des relations commerciales"
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Négociations commerciales : Frédéric Descrozaille explique à LSA sa proposition de loi
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Cette proposition de loi qui sera examinée le 11 janvier 2023 et qui pourrait bouleverser les négociations commerciales
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Agriculture
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA : "Le détricotage de la loi Egalim serait un très mauvais signal"
Christiane Lambert (FNSEA) : "Nous sommes dans une économie de guerre et les agriculteurs doivent avoir les moyens de produire plus"
Alors que le congrès de la FNSEA doit s’ouvrir ce mardi 28 mars 2023 à Angers, Christiane Lambert, sa présidente réagit à l’adoption de la loi Descrozaille. « C’est un signal positif donné aux agriculteurs », dit-elle.
« Avec la loi Descrozaille, on s’inquiète de l’inflation. Mais qui s’est inquiété depuis ces dix dernières de la disparition de plus de 100 000 exploitations, des pertes d’emplois et du fait que la France est passée du deuxième au sixième rang des pays exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires ? », interroge Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA à la veille du congrès électif du premier syndicat agricole de France qui doit se tenir du 28 au 30 mars 2023 à Angers
Celle qui, dès le début de son premier mandat à la tête de la FNSEA en avril 2017 a fait de la défense du revenu des agriculteurs son cheval de bataille, combat qui s’est d’abord concrétisé avec l’adoption de lois Egalim 1 et 2, se dit satisfaite du dernier texte réglementaire. « Les distributeurs sont sans foi ni loi. Il fallait bien un dispositif pour renforcer les lois Alimentation qui nous ont permis de mettre un pied dans la porte », dit sans détours la présidente de la FNSEA.
Un combat juste
Avec le fameux article 3 de la loi Descrozaille, les industriels ne seront plus obligés de livrer si le tarif ne convient pas. La prolongation de l’encadrement des promotions et du seuil de revente à perte à +10% sont autant de points accueillis avec soulagement par la présidente de la FNSEA. « Nous sommes également satisfaits de voir que la non négociabilité des matières premières agricoles jusque-là réservée au marques nationales s’étend désormais aux MDD. C’est un signal positif donné aux agriculteurs qui retrouvent progressivement confiance », dit Christiane Lambert. Avec l’encadrement des promotions désormais étendu aux produits d’hygiène et de beauté, la présidente de la FNSEA se montre satisfaite de voir que le combat mené par les agriculteurs est un combat juste au point d’être étendu à d’autres catégories de marchés sur lesquels les distributeurs n’ont pas tardé à se reporter.
« Ce que nous avons fait pour la défense du revenu des agriculteurs français est regardé de près par les producteurs espagnols et italiens qui ont eux aussi des relations avec les distributeurs. En France cela va mieux, mais il faut rester vigilent car la décapitalisation du cheptel constitue un danger pour l’élevage français », dit Christiane Lambert.
« Nous sommes dans une économie de guerre et les agriculteurs doivent avoir les moyens de produire davantage. Mais nous devons faire preuve de pédagogie auprès des consommateurs. Que ce soit à la radio ou à la télé, les distributeurs multiplient à longueur de journée les messages promotionnels, les bonnes affaires à faire sur tel ou tel produit. Mais il faut expliquer aux consommateurs qu’en achetant parfois un peu plus cher certains produits alimentaires, ils font preuve de solidarité à l’égard des filières. L’alimentation n’est pas le premier poste de dépenses des Français, c’est le logement, et ce n’est pas celui qui a le plus augmenté. Les arbitrages peuvent se faire ailleurs sur les sorties, l’habillement », conclut la présidente de la FNSEA.
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