Comment la crise a influé les habitudes de consommation des Français [Observatoire Cetelem]
Entre 2009 et 2014, les Français et les Européens ont vécu 5 années de crise. Une période qui a modifié leurs habitudes de consommation. L’Observatoire Cetelem a présenté le 5 février 2015 une enquête, réalisée auprès de plus de 8 000 européens en novembre-décembre 2014, sur ces mutations. Voici ce qu'il faut retenir !
Camille Harel
\ 17h03
Camille Harel
Pour la deuxième année consécutive, le moral des Européens tend à s’améliorer,indique l’Observatoire Cetelem dans son enquête réalisée auprès de 8 700 personnes de 12 pays européens entre novembre et décembre 2014. Pourtant, si ce dernier se redresse (+1,1% de prévu pour 2015 en France versus +0,2 % en 2014), les modes de consommation ont évolué. En effet, 60 % des Européens estiment que leur manière d’acheter a changé depuis les 5 années dernières années, fortement touchées par la crise : 52 % des consommateurs ont réduit leurs dépenses et 56 % leurs achats d’impulsion. Le contexte incite à la prudence ! La situation économique, le moral, la situation financière et professionnelle ont concouru à faire acheter moins qu’avant.
30 % pourraient accroitre leurs dépenses en 2015
Mais a contrario, "les innovations produits et l’accessibilité en magasin ont contribué à dépenser davantage", explique Flavien Neuvy, responsable de l’Observatoire Cetelem. Car sur les dernières années, la consommation a évolué avec la présence de plus en plus accrue des nouveaux canaux : le drive et Internet.
Si 37 % des Européens déclarent avoir diminué leur temps en magasin, ils sont 49% à l’avoir augmenté pour des achats via Internet. "Mais ils ont encore de fortes attentes vis-à-vis des enseignes. Par exemple sur les horaires d’ouverture, dont le dimanche, les services offerts et la simplification des accès comme la circulation optimisée", ajoute Flavien Neuvy. Les Européens veulent croire à la sortie de crise et sont 30 % à envisager d’accroitre leurs dépenses en 2015. Une tendance portée par le cours du pétrole qui baisse et qui laisse plus de budget aux ménages pour dépenser.