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Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, s'est rendu devant les députés de la Commission des Affaires économiques pour détailler toutes les mesures que le gouvernement a pris en faveur de l'agriculture et l'agroalimentaire, face à "une perte de compétivité que personne ne conteste". Selon le ministre de l'Agriculture, en cumulant le CICE, les allégements de charge, de cotisations sociales sont passées de 1 milliard d'euros en 2012 à 1,3 milliard en 2014, 1,7 milliard en 2015, et en 2016 et 2017 ce sera 1,8 milliard environ. Ceci, avant les annonces que le Premier ministre 'apprêtre à faire. Stéphane Le Foll estime que ces mesures sont supérieures à "ce qu'aurait été une augmentation de la TVA de 3 %" pour améliorer la compétitivité des entreprises, comme l'opposition le réclame. A ces baisses de coûts obtenus au niveau des exploitations, s'ajoutent des baisses de charges pour les entreprises agroalimentaires, via le CICE ou la suppression de la C3S, à 2 milliards d'euros. Soit, au total, 4 milliard d'euros pour la filière.
La LME pourrait être revue dans la loi Sapin
Il a ensuite détaillé par le menu le "plan de soutien à l'élevage", pour les exploitations en difficulté, via la fiscalité (suppression des cotisations foncières), les cotisations sociales ou les aides bancaires (prêts bonifiés). Concernant les négociations commerciales, le ministre a indiqué qu'une réunion aurait lieu après leur clôture. En fonction du bilan, la LME pourrait être revue "et nous avons le véhicule pour celà, la loi Sapin 2 qui sera présentée sous peu"
"Les enseignes nous ont dit "ne revenons pas à l'ère soviétique". Je leur ai dit d'accord, mais faites moi des propositions sérieuses, parce que l'ultralibéralisme, ca ne marche pas non plus". Il a évoqué la perquisition "dans une grande enseigne qui débouchera sur des sanctions" - chacun sait qu'il s'agit de Carrefour. Mais il a aussi salué la prise de position de la FCD pour la création du fonds de soutien à la production porcine. Et la plupart des enseignes vont signer ce jour la "Charte des valeurs laitières" proposée par la FNPL. A propos de la crise du lait, le ministre a estimé que la situation était pire que la crise du porc, parce que les "excédents de production ne cessent d'augmenter alors qu'il n'y a pas les débouchés". Il souhaite des mesures de limitation de la production à l'échelle européenne.