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Crise des éleveurs : les acteurs de la filière jouent la carte de l’apaisement
Après une semaine sous très haute tension, les barrages commencent à se faire moins nombreux sur les axes routiers. Pointés du doigt par les distributeurs, les industriels de l’abattage sortent du silence et tentent d’expliquer pourquoi toutes les hausses n’ont pas pu être passées auprès des éleveurs bovins. Quant à l’interprofession, elle appelle à l’apaisement et à la poursuite des efforts engagés.
Après la réunion qui s’est tenue mercredi 22 juillet au Ministère de l’agriculture mettant de nouveau autour de la table l’ensemble des acteurs de la filière, industriels et distributeurs multiplient les messages de soutien et d’apaisement à l’égard des éleveurs. "Le rapport du médiateur sur l’application de l’accord du 17 juin 2015 a permis de mettre les choses à plat. Dans la revalorisation des prix, certains objectifs ont été atteints, d’autres le sont en partie. On ne peut pas ignorer la situation de désespérance des éleveurs. Le processus qui doit permettre d’arriver à une couverture des coûts de revient des éleveurs est enclenché et doit se poursuivre", insiste Dominique Langlois, directeur général d’Interbev dans un entretien téléphonique accordé à LSA.
Les industriels de l’abattage pointés du doigt
Pas question pour l’interprofession du bétail et des viandes qui porte les voix des différents acteurs de la filière de dresser les uns contre les autres. Un exercice d’équilibriste tant ces derniers jours, les industriels de l’abattage ont été pointés du doigt, accusés par la grande distribution de ne pas jouer le jeu et mis en cause par le rapport du médiateur des relations commerciales agricoles remis ce mardi 21 juillet au Ministre de l’agriculture. "Nous soutenons les éleveurs car, sans élevage il n’y a pas d’outil de production", déclare sans détours Paul Rouche, directeur délégué du SNIV-SNCP, syndicat qui regroupe les entreprises industrielles françaises d’abattage-découpe.
Une situation complexe
De bonnes intentions difficiles à mettre en œuvre immédiatement pour les industriels de l’abattage, dont seulement un tiers des volumes est écoulé auprès de la grande distribution. "Les enseignes ont effectivement joué le jeu mais ce ne sont pas nos seuls clients", fait remarquer Paul Rouche. Ainsi les coproduits achetés notamment par les industriels du petfood qui constituent un autre débouché important pour les industriels (un tiers des volumes) n’ont fait l’objet d’aucune revalorisation. Tout comme les produits de la restauration collective et du circuit hors foyer ainsi que les viandes vendues à l’export. "Ces acteurs n’ont manifesté aucune volonté d’acheter plus cher nos produits. Dans ces conditions, il est difficile pour l’industrie de l’abattage, dont les marges nettes sont inférieures à 1% de revaloriser les prix payés aux éleveurs de bovins", explique Paul Rouche. Et de rappeler que l’industrie de l’abattage a cette année été marquée par le dépôt de bilan des opérateurs GAD et AIM.
Le made in France encouragé
Dans le plan de soutien à l’élevage figurent des mesures pour favoriser l’approvisionnement local notamment dans le circuit de la restauration collective. "Mais cela suppose de nouveaux contrats, de répondre à des appels d’offres et cela prendra forcément du temps", insiste Paul Rouche. Quant aux marchés à l’export, la Grèce constitue le principal débouché pour les jeunes bovins. Marché depuis peu fermé en raison de l’incapacité des banques grecques à honorer leurs créances. L’Italie constitue bien un autre débouché pour les viandes françaises à l’export mais là aussi, impossible selon le SNIV-SNCP, de faire passer des hausses aux acheteurs alors que la viande bovine polonaise domine le marché italien.
Après cette semaine sous haute tension et l’intervention des pouvoirs publics, chaque partie semble cette fois déterminée à jouer le jeu de la revalorisation des prix. "C’est la première fois depuis des décennies qu’un accord réunissant l’ensemble des acteurs de la filière est trouvé. Cette situation inédite a pu créer des hésitations de la part des uns et des autres. Il faut continuer les efforts engagés", conclut Dominique Langlois
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