Tout le dossier Tout le dossier
-
Distributeurs
Crise porcine : les distributeurs favorables à la création d’un fonds de solidarité pour les éleveurs
-
Economie
[Crise agricole] Stéphane Le Foll détaille les aides globales à l'agriculture
-
Economie
Les manifestations agricoles se poursuivent en Bretagne et dans le Sud-Ouest
-
Economie
Stéphane Le Foll tente d'endiguer la colère des agriculteurs
-
MDD
Auchan s’engage avec deux partenaires producteurs pour sortir de la crise laitière
-
Législation & Economie
Le salon de l'Agriculture se tiendra en pleine crise de volatilité des prix des produits agricoles
-
Producteurs Laitiers
Crise laitière : Stéphane Le Foll appelle les acteurs à suivre les recommandations du médiateur
-
Economie
Interview de Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt : "Les distributeurs ne sont pas responsables de la crise agricole"
-
Législation & Economie
Crise agricole : Manuel Valls annonce 3 milliards d'euros d'aide sur trois ans
-
Economie
Qui est (vraiment) Xavier Beulin, le président de la FNSEA ?
-
Frais non laitier
Crise agricole : "Nous demandons à la grande distribution la constitution d’un fonds de financement"
-
Entreprises
Crise des éleveurs : les acteurs de la filière jouent la carte de l’apaisement
-
Prix
Crise laitière : les fédérations veulent des mesures d'urgence
-
Frais non laitier
Les éleveurs se rassemblent à Paris pour promouvoir les "Viandes de France"
-
Economie
Crise agricole : les distributeurs jouent-ils le jeu ? [Diaporama]
-
Frais non laitier
Crise de la filière porcine : Bigard et la Cooperl, grands absents de la réunion au ministère de l’Agriculture
-
Frais non laitier
Bercy détaille les mesures de soutien aux éleveurs
-
Distribution
Prix du lait : accord trouvé pour une revalorisation
-
Distributeurs
Crise des éleveurs : l’ensemble des acteurs de la filière de nouveau réunis
-
Frais non laitier
Crise des éleveurs : "Viandes de France", le nouveau logo qui existe déjà...
-
Industriels
Eleveurs : pourquoi la tension ne retombe pas ?
-
Frais non laitier
Crise des éleveurs : selon Stéphane Le Foll, 10% des éleveurs au bord du dépôt de bilan
-
Distributeurs
Les centres E. Leclerc soutiennent les éleveurs de porc, bœuf et lait
-
Distributeurs
Xavier Beulin (FNSEA) craint des actions de désespoir des producteurs durant l'été
-
Distributeurs
Le soutien aux éleveurs bovins, enjeu de communication des distributeurs
-
Distributeurs
Lidl soutient les éleveurs bovins
-
Distributeurs
Crise agricole : les producteurs s'en prennent à des supermarchés dans l'Ouest
-
Distributeurs
Crise du bœuf: des abattoirs bloqués un peu partout en France
-
Distributeurs
Prix du porc: Agromousquetaires affirme sa démarche de soutien aux éleveurs
-
Frais non laitier
Crise de la filière porcine : réunion sous haute tension au ministère de l’Agriculture
-
Frais non laitier
Accord transatlantique : les professionnels de la filière bovine partent en campagne auprès des élus et de l’opinion publique
Crise du bœuf: des abattoirs bloqués un peu partout en France
Les producteurs de viande bovine ont bloqué une vingtaine d’abattoirs un peu partout en France pour obtenir une revalorisation des cours actuels qui mettent leurs revenus à plat. Et la consommation de viande rouge ne cesse de chuter.
Sylvain AUBRIL
\ 13h59
Sylvain AUBRIL
Une vingtaine d’abattoirs de viande bovine sont bloqués par les producteurs depuis dimanche soir à l’appel de la FNSEA un peu partout en France. "Je demande solennellement aux industriels, aux distributeurs et aux consommateurs d'accepter une revalorisation du prix des viandes, il y a urgence", a lancé le président de la FNSEA, Xavier Beulin, qui a appelé avec la Fédération nationale bovine et les Jeunes agriculteurs - les éleveurs bovins à une journée de mobilisation ce lundi. Les producteurs réclament une augmentation de 50 à 60 centimes par kilo, alors qu’il est payé aux alentours de 3 euros, insuffisant pour rentabiliser les exploitations.
Réunion de crise
Les professionnels du secteur, producteurs, abattoirs, industrielss et grandes enseignes doivent se retrouver au ministère de l’Agriculture mercredi 17 juin 2015 à l'occasion d'une table-ronde mpour tenter de résoudre cette crise de la viande bovine. Une première réunion tenue mi-mai avait tourné court. Elle avait déjà occasionné de la part des éleveurs bovins des opérations "coup de poing" dans plusieurs abattoirs. Equipés de tracteurs et de bennes, les producteurs bloquent notamment les abattoirs de Bigard (Charal) un peu partout en France, notamment le plus important, celui de Cholet, mais aussi ceux des coopératives comme Elivia (Terrena) en Normandie et dans le Maine et Loire. Toutes les régions de France sont touchées.
Après la crise du porc
La crise de la viande bovine s’ajoute à celle du porc, qui a donné lieu également à de nombreux mouvements de colère, notamment en Bretagne, sur les parkings de supermarchés. Les enseignes comme Leclerc et Intermarché se sont engagées à payer le kilo de porc 5 centimes de plus que le cours au cadran, mais Michel-Edouard Leclerc a demandé sur son blog à ce que les autorités s’engagent à ce que l’Autorité de la concurrence ne vienne pas les sanctionner pour cause de hausse de prix de concert, alors que les amendes pleuvent en cas d’entente dans les secteurs agricoles, comme on a pu le voir lors des amendes sur les endives, les yaourts ou la volaille. "Les dernières sanctions prises par l’Autorité de la concurrence à l’égard des pratiques de prix sur le marché du lait ou même du porc démontrent que les initiatives privées ne peuvent qu’être cautionnées par l’Etat", écrit le PDG de E. Leclerc sur son blog.
Prix décalés de l'Europe
Il demande également à ce que toutes les enseignes s’engagent, et notamment le hard discounter allemand Lidl, qui peut bénéficier des prix de vente en Allemagne, plus bas qu’en France. Enfin, le ministère a de son côté publié un décret limitant les promotions sur le porc à deux mois dans l’année, à la sortie de l’été. Pas sûr que cette décision n’ait pas un impact négatif sur les volumes écoulés, ni que les cours de la viande en France résistent très longtemps dans un marché européen et mondial ouvert, où les producteurs de porc eux-mêmes vendent leur production de porcs vifs en Allemagne ou dans le Nord de l’Europe, pour revenir sous forme de barquette dans les supermarchés. Le fait que le porc, né et élevé en France, soit abattu en Allemagne, lui enlève la possibilité de bénéficier du logo viande de porc française. Pas sûr que le logo veuille vraiment dire quelque chose pour le consommateur français, ni qu’il ait une valeur indicative de qualité.
Hausses de prix en vue
Que pourront faire le ministre, les industriels et les enseignes mercredi pour la viande bovine ? Annoncer des hausses de prix comme pour le porc? Possible, mais elles n’empêcheront pas les volumes de chuter, comme à chaque hausse, les consommateurs se tournant alors vers les viandes blanche comme le porc ou le poulet, ou en se passant tout simplement de consommation de viande. Ce n’est pas en France que la consommation de viande augmente, c’est dans les pays en voie de développement, où aucun ministre ne peut décider du prix. Or, la production et l’industrie française de la viande ne sont pas les plus compétitifs, en raison de la fiscalité et des coûts de main d’œuvre, décalés du reste des pays européens.
SUR LE MÊME SUJET
PARCOURIR LE DOSSIER