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La conso s'engage : de la nécessité de valoriser les filières
Il n’y a aucun doute sur la question. La crise du Covid-19 a démontré à quel point la chaîne alimentaire a tenu bon. Certes, il y a bien eu des ruptures d’approvisionnement liées à des difficultés logistiques ou à une surconsommation de pâtes et de riz, mais la capacité de nourrir l’ensemble de la population n’a jamais été remise en cause depuis ces deux dernières années. Le virus Omicron a beau se répandre comme une traînée de poudre et, après lui, peut-être d’autres, le fait est là : les acteurs de la chaîne agricole et alimentaire ont la capacité de nourrir la population française.
Mais jusqu’à quand, peuvent toutefois s’interroger les esprits chagrins ? Depuis son arrivée, en juillet 2020, rue de Varenne, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a fait de la souveraineté alimentaire son cheval de bataille. L’enjeu est de taille. Malgré la résilience des filières dans ce contexte de crise exceptionnelle, les signes de faiblesse et les difficultés économiques s’accumulent depuis ces deux dernières décennies. Dans les fruits et légumes, ce sont 50 % des volumes consommés qui sont importés. En l’espace de vingt ans, c’est aussi la moitié de la surface des protéagineux qui a disparu du pays.
L’enjeu de la relocalisation
Le secteur agroalimentaire, qui représentait 7 % du PIB de la France au début des années 80, ne compte plus que pour 4 % aujourd’hui. Alors qu’en 2005, la France était le troisième exportateur mondial agroalimentaire, le pays, depuis 2015, est relégué au sixième rang des exportateurs mondiaux de produits agroalimentaires, derrière l’Allemagne et les Pays-Bas. Dans la volaille, les importations représentent 40 % de la consommation, contre 25 % en 2011.
À l’a une de ces chiffres, et si la tendance ne parvient pas à s’inverser, l’industrie alimentaire française pourrait-elle connaître à plus ou moins long terme le même sort que celui de l’industrie textile ou des chaussures made in France qui ont disparu ? Alors que dans les dix prochaines années, c’est près de la moitié des agriculteurs qui pourront faire valoir leurs droits à la retraite, la question mérite d’autant plus d’être posée.
Avec les États généraux de l’alimentation, et en contrepartie de la nouvelle loi qui redéfinit les négociations commerciales, les principales filières agricoles se sont attachées à définir leur stratégie de développement à venir avec un objectif de montée en gamme et de création de valeur pour les agriculteurs. Le sujet de la souveraineté alimentaire française n’est-il pas aussi celui de la valorisation des filières et de leur relocalisation ? La crise a assurément démontré la force du modèle alimentaire français, la nécessité de préserver une production sur toutes les gammes et accessible à tous, et de privilégier des approvisionnements plus locaux. Bref, elle a remis les pendules à l’heure…
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