Decathlon déploie le service "essayer et payer après" dans ses magasins
Après la phase de test, l’enseigne spécialiste des articles de sport déploie plus massivement le service de test gratuit des produits signés Decathlon. Les clients ne seront débités que s’ils décident finalement de les garder.
Depuis le début de l’année, Decathlon expérimente un service d’essai gratuit des produits, co-créé avec Verifone. Il ne s'agit pas d’un simple essai en magasin ou d’articles de prêt, mais vraiment d’emporter chez soi la paire de chaussures ou la raquette de tennis par exemple. Le client a ensuite 7 jours pour se décider. S’il n’est pas convaincu, il revient en magasin rendre l’article. Passé ce délai, il sera débité du montant du produit.
En février dernier, lors de l’annonce du service, le distributeur précisait que dans 70 % des cas la vente était confirmée, pour 20% de retours et 10% de cas plus difficiles à traiter. Et pour Michel Yvon, responsable monétique pour Decathlon International, « il y a toujours 3% de personnes mal intentionnées qu’importe le service lancé et c’est inclus dans le retour sur investissement. Les produits repris peuvent être revendus à un prix décoté ou passer par le service occasion. Si Amazon devient notre concurrent, nous devons réagir très vite. Les vendeurs disposent ainsi d’un nouvel argument pour lever les contraintes d’achat.»
Ajout d'un M-Pos pour plus de mobilité
L’appétence des clients et surtout l’intérêt du service ont donc été confirmés et maintenant Decathlon affine ses procédures, travaillant avec Verifone sur le sujet. Trouver le bon cahier des charges représente d’ailleurs la principale difficulté de ce projet, le concept étant en lui-même simple.
Techniquement, pour déployer ce service, le distributeur procède à une pré-autorisation de la carte bancaire avec un stockage des données sur un temps limité. Il s’agit d’une opération classique dans le cas d’une location de voiture par exemple. Pour Decathlon, il a suffi d’une mise à jour informatique pour disposer de la fonctionnalité.
Sur la question plus complexe du parcours client, le distributeur a travaillé avec ses vendeurs. Le service peut être poussé en caisse mais l’objectif consiste bien évidemment à le faire dans les rayons. Et pour ce faire, un M-PoS s’impose (Mobile Point of Sales). L’enseigne de sport l’aura mis en test dans dix magasins pilotes. Elle va également chercher à ajouter plus de services dans cet outil, comme la proposition d’un paiement fractionné.