Denis Olivennes veut tourner la Fnac vers le client

Même s'il réserve la primeur de son projet aux salariés de l'entreprise, qui devraient en être informés en septembre, Denis Olivennes, le nouveau président de la Fnac, ne se prive pas de distiller au cours de ses sorties publiques sa perception du fonctionnement de l'enseigne et des défis qu'elle doit relever. Après l'ouverture du magasin d'Evry il y a un mois, l'inauguration, à Bordeaux, de la « plus grande Fnac de province » (5 000 m2) et d'une Fnac Junior transférée à proximité a confirmé l'usage. S'exprimant devant la presse, Denis Olivennes, a rappelé que la Fnac avait traversé ces dernières années une profonde mutation « marquée par un développement international intensif et la mise en place de la quasi-totalité de ses outils de gestion. Le sujet de la Fnac, aujourd'hui, est de se concentrer sur ses basiques : faire du commerce différemment, avec des magasins encore plus tournés vers les clients et une entreprise tournée vers ses magasins ».

Recadrage et rigueur Ce recadrage ne signifie pas la fin du développement pour l'enseigne. Bon an mal an, le groupe continuera à investir quelque 100 millions d'euros à chaque exercice. Mais il se concentrera sur les pays où elle est présente et, en France, sur les rénovations. Ainsi, l'opération de Bordeaux est assez représentative par sa nature. Elle s'accompagne d'une rigueur sur les investissements, le budget initial d'environ 8 millions d'euros ayant été réduit à quelque 6,5 millions à l'exécution, sans que le confort ni la qualité ne s'en ressentent. Inspirée de la Fnac Digitale, misant sur la couleur et la mise en avant des nouvelles technologies, ce magasin impressionne par la générosité de ses espaces de vente et de convivialité. L'enseigne en attend 30 à 40 % de progression sur les 35 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel que générait son point de vente précédent.