Des sous-traitants de Nike accusés de ne pas verser le salaire minimum
Nike a annoncé le lancement d'une enquête à propos d'accusations selon lesquelles des sous-traitants en Indonésie tenteraient de ne pas payer le salaire minimum à leurs employés.
Camille Harel
\ 11h52
Camille Harel
"Nike prend ces allégations très au sérieux et des représentants de la société enquêtent", a indiqué le directeur de la communication de Nike, Greg Rossiter. Selui lui, les règles de conduite sont "très claires" chez Nike et exigent que les employés produisant les articles de sport du groupe soient "payés au moins le salaire minimum stipulé par la loi en vigueur dans le pays et reçoivent les avantages sociaux légaux", comme les congés payés et les primes de licenciement.
Des sites exemptés de hausses salariales
Les emplois non qualifiés en Indonésie sont parmi les moins payés en Asie. Mais, à la suite d'importantes manifestations, les autorités locales, qui déterminent le niveau du salaire minimum, ont décrété des hausses substantielles. Les autorités étudient cependant la possibilité d'accorder des exemptions aux entreprises qui pourraient avoir des difficultés à accorder ces hausses. L'organisation non-gouvernementale américaine "Education for Justice" (EFJ) estime qu'au moins six des quarante sous-traitants indonésiens qui fournissent Nike ont demandé une exemption. Selon le directeur de l'ONG, Jim Keady, l'usine de Nike à Sukabumi, dans l'ouest de l'île de Java, en a déjà obtenu une. L'Indonésie est le premier pays producteur d'articles de sport Nike, derrière le Vietnam et la Chine.