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Distributeur non alimentaire : Les cinq défis relevés par Alexandre Bompard à la Fnac
Alexandre Bompard, PDG de la Fnac depuis quatre ans, est en passe de réussir une partie de ses paris.
Jean-Noël Caussil
\ 21h30
Jean-Noël Caussil
Les quatre dernières années de la Fnac ne furent pas parmi les plus calmes. Par conséquent , celles d’Alexandre Bompard non plus… Nommé PDG de la Fnac fin 2010, il a dû relever cinq défis distincts, et si tous ne sont pas encore accomplis, au moins sont-ils engagés. Une nécessité, cela dit, en ces temps de concurrence exacerbée menée par Amazon. Premier défi : celui de la sortie de PPR (devenu depuis Kering) et de l’introduction en Bourse. Que n’a-t-on glosé, alors, sur la Fnac, parent pauvre de PPR qui peinait à s’en débarrasser et, ne trouvant pas preneur, se décidait, de guerre lasse, à une introduction en Bourse qu’on imaginait pénible… Dix-huit mois plus tard, le cours de l’action a doublé, pour aujourd’hui, à l’heure où nous bouclons, flirter avec les 40 €. Première réussite. Deuxième défi: le redressement du chiffre d’affaires. Après trois années de recul (-3,2%, -2,5%, -3,1%), la Fnac, sur les neuf premiers mois de 2014, s’affiche en progression de 0,4% en comparable (0% à taux de change constant). De quoi laisser entrevoir, pour autant que décembre se passe bien, une année 2014 dans le vert. Ce serait une première depuis 2010. Et, surtout, une performance honorable quand on considère que la Fnac opère sur des marchés structurellement en perte de vitesse.
Diversification de l’offre
Ce qui nous amène au troisième défi de la restructuration de l’offre. Confrontée aux déclins des ventes de musique et de DVD, l’enseigne, pour compenser, a fait entrer cinq nouvelles familles de produits : Pem, papeterie, jeux/jouets, téléphonie et objets connectés. «Ces familles représentent déjà 11% de notre chiffre d’affaires», réagit Alexandre Bompard. Quatrième défi: l’ouverture à la franchise. Là encore, on gloussait à l’annonce d’un tel choix stratégique. Avec un seul nouveau franchisé en un an, après les trois ouvertures initiales, fin 2012 début 2013, les débuts, en effet, furent chaotiques. La suite, en revanche, est plus heureuse, avec une nette accélération en 2014, pour porter le nombre de Fnac « proxi » à huit. En attendant mieux, évidemment. Cinquième défi, le moins abouti encore: améliorer le service client pour donner du sens à cet acte, un peu fou il faut avouer, consistant à se rendre en magasin. Cela suppose, par exemple, de réduire le temps d’attente en caisse (file unique, caisses libre-service) et d’améliorer la disponibilité des vendeurs –via des tablettes mobiles d’encaissement.
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Les cinq familles de produits que nous avons introduites pour compenser le déclin des ventes de musique et de vidéo représentent déjà 11 % de notre chiffre d’affaires.
Alexandre Bompard, PDG de la Fnac
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EN DATES
- Novembre 2010 Nomination à la tête de la Fnac
- Juin 2013 Introduction en Bourse. Depuis, le cours a quasi doublé pour flirter avec les 40€
- Octobre 2014 Sur les neuf premiers mois de 2014, la Fnac voit son chiffre d’affaires stable, avec la perspective, pour autant que Noël se déroule bien, de voir une année de croissance du chiffre d’affaires, la première depuis 2010
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