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Déjà, en 2018, les foires aux vins n’avaient pas séduit autant que les années précédentes. La faute aux incertitudes en matière d’économie, de pouvoir d’achat – le gouvernement imposait alors le prélèvement des impôts à la source, ce qui avait généré beaucoup de stress chez les Français. Et les huit semaines des foires aux vins de 2019 n’ont pas permis de retourner la tendance de 2018, laquelle n’aurait pu être qu’un accident de parcours. Presque tous les vignobles ont souffert, selon le panéliste Nielsen, et il n’y a qu’en proxi et sur internet que les chiffres d’affaires ont progressé.
Un marché (trop ?) mûr
Voici, les principales raisons de l’échec commercial de ce temps fort qui, avant qu’il ne commence, avait suscité un moindre engagement des magasins. « Nous sommes en pleine réflexion sur la façon de réorienter nos foires aux vins », avance Daniel Travini, adhérent Intermarché à Cognac (16) et responsable de la filière vins de l’enseigne. « La bière prend du chiffre d’affaires au vin, un marché mûr, tandis qu’elle est en pleine mutation, détaille Cyril Mondon, adhérent E. Leclerc à Rouffiac et responsable du pôle vins au Galec. Est-ce un effet de mode ? L’avenir le dira. » « Les gens stockent moins le vin », constate Charles Cousineau, manager des catégories vins et champagnes d’Auchan. Sans oublier la loi Egalim, première cause de la déconfiture des foires aux vins de 2019. Les raisons de cette décroissance sont donc à la fois structurelles et conjoncturelles. Cependant, tout échec est porteur de leçons pour l’avenir. Et déjà, chez les distributeurs, se dégagent des pistes pour rendre leur attractivité aux foires aux vins.
