Douloureux plan de continuation pour Gad SAS
J. D.
\ 00h00
J. D.
Le tribunal de commerce de Rennes a validé le plan de continuation proposé par la direction de Gad, évitant la liquidation judiciaire. Mais il prévoit la fermeture de l'unité de Lampaul-Guimiliau et le licenciement de 889 salariés. Le sort de l'abattoir de porcs de Lampaul était déjà fixé. La société Gad prévoit aussi de fermer le site de Saint-Nazaire (environ 60 employés) et le siège du groupe (50 personnes) près de Morlaix. L'ensemble des activités abattage et découpe de Lampaul sera recentré sur le second abattoir du groupe, à Josselin, où environ 340 emplois pourraient être créés. Malgré cet hypothétique transfert, les salariés subissent de plein fouet ce plan. Ils ont protesté contre la direction, qu'ils n'ont pas pu rencontrer depuis février, en bloquant l'abattoir de Lampaul et en retenant 1 800 porcs qui doivent être abattus. L'enjeu est maintenant d'obtenir un geste concernant les primes de licenciement.
Gad, qui a pour actionnaire majoritaire la coopérative Cecab, est en redressement depuis le 27 février. L'acquisition de Gad en 2008, financée par emprunt, a pesé sur sa dette. Le groupe (1,98 Mrd € de CA) affiche un endettement net de 507 M €, fin 2012. La Cecab a déjà cédé cet été huit usines de surgélation de légumes et les oeufs Matines.