DRH : quelles sont leurs attentes ? Et les évolutions possibles? [Etude]
Situation de crise, arrivée du digital à intégrer dans les organigrammes… Le métier de Directeur des ressources humaines (DRH) évolue. Le cabinet Oasys s’est associé à l’association nationale des DRH pour saisir les évolutions de ce poste et voir quelles sont les possibilités d'évolution de carrière. Voici les conclusions de cette étude réalisée auprès de 246 DRH.
« Le DRH est maintenant de plus en proche de la direction générale. Aussi, il "saute" généralement à l’arrivée d’une nouvelle direction. Leur turn over s’accentue ; on retrouve sur le marché de l’emploi de plus en plus de DRH à mi-carrière », constate Isabelle André, directrice de la partie Ressources humaines pour le cabinet de consultants Oasys. Fort de ce constat, le cabinet de consultants a dressé, avec l’Association nationale des DRH (ANDRH), les attentes les plus importantes pour ce poste et les évolutions possibles pour ces cadres. Voici les principales conclusions.
Plus de compétences stratégiques
Jean-Marie Peretti, professeur à l’Essec business school, confirme cette évolution majeure du poste « Le périmètre de la fonction RHs’est élargie, le DRH doit gérer des champs nouveaux ». Cela suppose donc de nouvelles compétences attendues. Sur ce point, les 246 DRH sondés au premier trimestre 2015 sont unanimes : le premier critère d’un bon DRH est de savoir accompagner le changement (91 %). « Le DRH doit savoir amener au sein de son entreprise les évolutions sociétales externes », assure Isabelle André, qui cite l’exemple des réseaux sociaux , du boom de la consommation collaborative etc.
Globalement, la fonction de DRH évolue vers des décisions plus stratégiques, c’est pourquoi il doit également être capable d’apporter une vision stratégique et de négocier avec les différentes instances de l’entreprise.
Liste des compétences requises au poste de DRH
Jean-Paul Charlez, président de l’ANDRD et DRH d’Etam, énumène les nouvelles attributions qui incombent aux DRH : orienter la RSE des entreprises, devenue obligatoire depuis 2010, se préoccuper de la qualité de vie au travail, intégrer les activités digitales et optimiser la gestion des big datas… Bref, les DRH ont du pain sur la planche.
Loyauté et relationnel : à améliorer !
Attention, la posture de ce cadre est aussi primordiale dans l’entreprise, l’étude souligne ainsi que la loyauté et le relationnel sont les deux « savoir-être » indispensable à la panoplie d’un bon DRH. « Or, beaucoup d’entre eux ont une formation de juristes, ces notions ne sont pas forcément les mieux maitrisées » admet Isabelle André.
Recrutements : viser les PME et les ETI
Les recrutements de DRH passent en majorité par des chasseurs de tête ; ils sont en effet 46 % à y avoir recours. Pour les postes les plus importants, situés dans les grosses entreprises, « quasiment tout se passe par les réseaux et la cooptation, on ne voit jamais d’annonce » admet le cabinet Oasys. Pour les DRH à la recherche d’un nouveau job, il faut donc viser les ETI et les PME, conseille encore la structure. Et pour franchir avec succès l’étape de l’entretien d’embauche, l’étude glisse là encore quelques conseils, et pointe les éléments rédhibitoires.
Liste des freins au recrutement d’un DRH
Globalement, l’expérience dans différentes entreprises sera privilégiée, de même qu’un bon niveau en anglais. Une carrière avec un passage à l’international sera très appréciée, de même que les DRH qui sont de vrais ‘business partners’ pour leur entreprise. Fort de tous ces éléments, la silhouette du parfait DRH se profile...