
"L'etiquette énergie aurait pu inciter les fabricants à concevoir des aspirateurs performants consommant peu d'énergie. Malheureusement, dans sa forme actuelle, elle induira les utilisateurs en erreur en exagérant l'efficacité énergétique de technologies désuètes qui baissent les performances en cours d'utilisation à la maison. Elle ignore également l'impact des consommables sur la planète et sur nos portefeuilles", lance James Dyson. Pour mémoire, suite à l'adoption de l'étiquette énergie par la Commision Européenne, en vigueur à partir de septembre 2014, tous les aspirateurs (et pas que) seront évalués sur une échelle de A à G, qui jugeront leur performance ainsi que leur efficacité énergètique.
Trompeuse
Pour Dyson, cette étiquette énergie est trompeuse et favorise les technologies désuètes pour deux raisons:
La règlementation stipule que les aspirateurs doivent être testés en laboratoire: vides et sans poussière. Or, la performance d'un appareil en conditions réelles d'utilisation à la maison est très différente de celle en laboratoire. La notation indiquée sur l'étiquette ne reflètera pas la réalité d'une utilisation régulière de la machine, induisant les utilisateurs en erreur, estime le fabricant.
Par ailleurs, l'étiquette énergie ne prévoit pas d'afficher le coût des consommables, tels les sacs et filtres. Or, en supposant que tous les aspirateurs avec sacs vendus l'an dernier ont utilisé un sac par mois, 126 millions de sacs ont dû être envoyés à la décharge ou incinérés en 2012. Or ce coût peut s'élever jusqu'à 940 euros sur dix ans. Pour Dyson, l'étiquette énergie devrait informer le consommateur sur ces dépenses supplémentaires.