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Décidément, le géant américain de l'e-commerce fait parler de lui. Après la dénonciation, par certains distributeurs, des aides publiques (1,1 M€) dont bénéficierait Amazon en échange des 250 emplois créés dans son entrepôt de Sevrey (Saône-et-Loire), c'est de concurrence déloyale qu'il est cette fois accusé.
L'e-commerçant, installé au Luxembourg, profite non seulement d'un taux de TVA avantageux, mais fait aussi converger les chiffres d'affaires réalisés dans les différents pays d'Europe où il opère, dont la France, vers une filiale basée au Luxembourg, où le régime de l'impôt sur les sociétés est nettement plus avantageux.
Jacques-Antoine Granjon, le PDG de Vente-privée, a profité du passage de la ministre déléguée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique, Fleur Pellerin, dans ses locaux, le mardi 27 novembre, pour mettre de l'huile sur le feu : « Il n'y a aucune raison pour qu'Amazon paie zéro impôt parce que son siège est au Luxembourg. » Il n'est pas le seul à être agacé.
La plupart des e-commerçants s'émeuvent de cette concurrence déloyale, dénoncée depuis plusieurs mois par le PDG de la Fnac, Alexandre Bompard. Des arguments entendus par le fisc qui réclame 200 millions d'euros d'arriérés à Amazon, alors que le gouvernement a promis de militer pour accélérer l'harmonisation fiscale au sein de la Communauté européenne prévue entre 2015 et 2019.