Emmanuel Macron veut revoir le statut des petites entreprises
Lors du Conseil des ministres, mercredi 21 octobre 2015, le ministre de l'Economie a indiqué qu'il voulait revoir le statut des petites entreprises et des micro-entreprises, en allégeant leurs contraintes. La durée pour la création d'une entreprise serait passée de 6,5 à 4,5 jours en trois ans.
Le gouvernement parviendra-t-il à supprimer vraiment les barrières qui touchent les micro-entreprises ? Le statut des autoentrepreneurs, qui devait s'éteindre cette année, a été maintenu jusqu'en 2019. Mais ces derniers doivent désormais payer la cotisation foncière des entreprises, basée sur la valeur locative de leur lieu d'établissement (entre 200 et 500 euros pour une résidence principale), même en ne réalisant qu'un très faible chiffre d'affaires. Du coup, le nombre de créations d'entreprises s'est effondré de 14,5 % en un an. Ces chiffres ont-ils été de nature à convaincre Emmanuel Macron de revoir à nouveau le statut des micro-entreprises ?
Un cadre plus simple et plus souple
C'est en tous les cas ce qu'il annoncé lors du Conseil des ministres, mercredit 21 octobre 2015. "Le Gouvernement continuera son travail de suppression des démarches inutiles qui constituent des obstacles à l’accès et l’exercice des activités. La priorité sera donnée à l’allégement des contraintes pesant sur les petites entreprises et les micro-entreprises. L’objectif sera de faciliter et fluidifier le passage d’un statut et d’un régime d’exercice à l’autre. Le régime du micro-entrepreneur, qui offre d’ores et déjà un des meilleurs cadre pour l’exercice d’activités nouvelles ou en démarrage, devra encore évoluer afin de constituer un cadre sécurisé plus simple, plus souple, plus aisément accessible à tous et capable d’accompagner l’entrepreneur sur un parcours de croissance". Si le statut de la micro entreprise souhaitée connaît le même succès que celui des auto-entrepreneurs créé en 2009 par Hervé Novelli, Emmanuel Macron aura réussi son pari. Mais on ne connaît pas encore les mesures qui seront prises, ni quand...