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Les investissements dans les prix (notamment sur les hypermarchés) et les déploiements de concepts (Franprix, Leader price) ont fini par payer. A l’occasion de la publication du chiffre d’affaires du 4ème trimestre -et donc de l’année 2015 dans sa totalité- le groupe Casino a pu mettre en avant une dynamique retrouvée en France. Sur les trois derniers mois de l’année écoulée, l’activité de distribution en France a ainsi représenté 4,942 milliards d’euros, soit une progression de 1,5% (et 2,7% en organique), avec un gain de clients.
"Il y a une bonne tenue de l’activité en France. Globalement, c’est une très bonne performance" a commenté Antoine Giscard d’Estaing, le directeur financier du groupe. La relance, qui a pu se constater trimestre après trimestre, permet à l’activité française d’être en croissance de 0,2% en 2015 à 18,89 milliards d’euros et de gagner des parts de marché. En données organiques, cela représente une progression de 1,1%, contre -2,1% sur l’exercice précédent. "La France continue son retournement, avec une amélioration de la profitabilité au second semestre 2015. Et la tendance se confirmera en 2016" a poursuivi le directeur financier, qui a reconnu que la croissance avait toutefois légèrement ralenti en France sur le dernier trimestre.
Le point sur le quatrième trimestre
Le point sur l'année 2015
Un test mené pour relancer les supermarchés
Cette reprise globale repose sur les bonnes performances de Géant, et de la convenience (voir tableau ci dessous). Franprix affiche des résultats moyens, mais c’est avant tout en raison de la profonde transformation du parc, qui donne satisfaction sur un plan commercial. Ce qui n’est pas le cas des supermarchés. Casino a d’ailleurs indiqué mener actuellement un test sur ce format, mais se refuse à en parler tant que le concept n’est pas encore validé.
Si la France est redevenue une zone dans le vert, l’Amérique latine plombe les ventes du groupe, avec une forte chute des ventes au Brésil notamment, en raison d’une instabilité politique et d’un effet négatif des changes. Sur l’année 2015, l’activité Latam retail recule de 4,6% (+5,8% en organique), et la branche Latam Electronics affiche un plongeon de -28,4% (-15,1% en organique). L’impact de cette situation se ressent, puisque malgré la progression retrouvée des ventes françaises, sur l’ensemble de l’année, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires total de 46,1 milliards, en recul de 4,8%. La croissance organique reste positive à 0,3%, mais elle était de 4,7% en 2014.
Détail des performances de la France par format