Étiquetage nutritionnel : l'Ania s'oppose au code couleur
Alors que l’UFC-Que-Choisir s’engage pour un étiquetage nutritionnel basé sur un code couleur , l’Ania, de son côté, refuse "la médicalisation de notre alimentation". L’Association estime que ce dispositif, censé proposer des informations simplifiées pour le consommateur, est incertain et que les déterminants fondamentaux sont ignorés.
Camille Harel
\ 14h10
Camille Harel
Il était évident que le lobby de l’agroalimentaire allait monter au créneau. Dans le cadre du débat qui fait rage sur l’étiquetage nutritionnel et la volonté de certains, comme l’UFC-Que-Choisir de proposer un code couleur (vert pour le meilleur équilibre nutritionnel et rouge pour le moins bon), l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) fait part de son opposition. Selon elle, la nouvelle législation, applicable depuis décembre 2014, avec une étiquette plus lisible et plus complète apporte déjà une information simplifiée et harmonisée aux consommateurs. Elle estime que cette démarche est positive et s’oppose ainsi au code couleur.
"Ce système ignore les déterminants fondamentaux d’une alimentation équilibrée comme la taille de la portion consommée, le moment, la fréquence et l’association avec différents aliments", explique l’Ania. Autre argument : le manque d’études sur d'éventuels effets positifs apportés par ce code couleur. L’Ania indique également que ce système pourrait être contre-productif pour certaines franges de la population, moins favorisées. Pour elle, la réponse la plus pertinente repose sur l’éducation des consommateurs afin de les aider à composer et à structurer leurs repas. Un débat qui n’est pas prêt de se clore.