
Et de quatre ! Selon les syndicats, l'administratrice judiciaire Hélène Bourbouloux demandera demain au Tribunal de commerce de Nanterre un nouveau - et quatrième - report de l'examen des dossiers de reprise de la filiale française du groupe espagnol Fagor, lui même en liquidation depuis le 19 mars dernier. Cette nouvelle demande de report est une nouvelle fois motivée par l'épineuse question de la reprise des marques.
Dix millions de plus
Alors qu'un contrat de cession des marques (Fagor, Brandt, De Dietrich, Sauter, Vedette...) avait été validé le 26 février dernier, la justice espagnole a finalement rejeté, le 14 mars, l'offre de Cevital. Le conglomérat algérien, qui a présenté le dossier de reprise le plus complet de la filiale française du groupe, avait proposé quelque 25 millions d'euros pour récupérer la propriété des marques. Las, le tribunal de commerce espagnol de Saint-Sébastien souhaite voir cette offre améliorée de dix millions d'euros suite au dépôt d'un recours par la banque publique espagnole, Cofidès, créancière de Fagor. Cevital négocie actuellement la révision de la décision du tribunal.
Problème de timing
Pas question, en effet, pour Cevital de reprendre les sites français de FagorBrandt sans les précieuses marques du groupe. Or, l'Algérien avait limité son offre de reprise de FagorBrandt au 30 mars... Du côté des syndicats, on espère donc que Cevital prolongera son offre et - surtout - que la reprise des marques sera rapidement rendue possible en Espagne. Le dossier de reprise de Cevital n'est pas le seul en jeu : Variances Technologie, qui propose la reprise des deux usines vendéennes de FagorBrandt auxquelles Cévital ne s'intéresse pas, a lui aussi besoin de pouvoir exploiter les marques en sous-traitance. En attendant, les usines françaises sont, depuis le 17 mars, de nouveau à l'arrêt...