Fnac/Darty : Darty donne deux semaines de plus à la Fnac pour déposer son offre officielle de rachat
Le conseil d'administration de Darty donne quinze jours de plus, jusqu'au 11 novembre 2015, pour que la Fnac ajuste son offre et propose officiellement son projet de rachat de Darty.
En l’état… non. Mais avec une offre améliorée, pourquoi pas… A quelques jours du délai initial, fixé au 28 octobre 2015, pour que la Fnac se décide à annoncer une intention ferme de rachat de Darty, ou se retire de la course, on se doutait que, de part et d’autre, des annonces allaient fuser. Et on n’est pas déçu.
Voilà en effet que Darty, par voie de communiqué, annonce "l’extension du délai PUSU (put up or shut up, Ndlr) au 11 novembre 2015." En clair, le conseil d’administration de Darty donne quinze jours de plus à la Fnac pour revoir son offre.
Introduire une part en espèces
En pareilles circonstances, le choix des mots utilisés pour communiquer prend une importance nouvelle. Darty parle bien, d’abord, de la notion "d’offre améliorée du groupe Fnac SA" avant, plus loin, d’évoquer "’hypothèse où le conseil d’administration ne serait pas en mesure d’atteindre un accord avec Fnac."
Pas difficile, alors, de déterminer, en creux, que si la porte n’est pas ouverte en grand, elle n’est pas non plus fermée au nez et à la barbe de la Fnac. Darty indique même à la Fnac le chemin à suivre en faisant référence à "l’opportunité d’introduire un paiement en espèces dans la transaction." En clair : ce à quoi l’on s’attendait finalement.
85 millions de synergies annuelles estime la Fnac
Darty fait également mention d’une "compréhension détaillée des synergies attendues d’un rapprochement entre Fnac et Darty" : une manière de demander des précisions suite au communiqué de la Fnac, envoyé précédemment à un horaire fort inhabituel : 18h30 un dimanche, le 25 octobre 2015…
La Fnac y estime alors les synergies à 85 millions d’euros par an. La moitié aux achats, "sur les segments des produits bruns, des produits gris et du petit électroménager, sur lesquels Fnac et Darty sont tous les deux présents." Et l’autre moitié via "des économies identifiées devra(nt) provenir notamment de l’optimisation de la logistique et du transport, de l’intégration de certaines fonctions support au niveau des sièges au Royaume-Uni, en France et en Belgique, et d’économies sur les achats de prestations de services."