Française de Gastronomie investit sur l’avenir
La PME Française de Gastronomie, qui appartient au groupe belge La Floridienne, est en pleine expansion. Avec un chiffre d’affaires de plus de 57 millions d’euros en 2015, en croissance de 1,32 %, Française de Gastronomie a fortement investit en 2016 sur son site de Bassou en Bourgogne et nourrit des ambitions pour les prochaines années.
Le groupe de surgelés salés Française de Gastronomie, mise sur l’avenir. La PME, qui appartient au belge La Floridienne, œuvre sur la transformation d’escargots de Bourgogne, de produits de la mer et sur des gammes apéritives. Avec un chiffre d’affaires de 57 millions d’euros en 2015, dont 25 % provient de la GMS (marques Willm, Française de Gastronomie, Maréval…), le groupe compte quatre outils de production, situés en Bretagne, en Auvergne et en Bourgogne et ne lésine pas sur les financements pour rénover ses usines. Après un budget de 100 000 euros en 2015, la PME a réinjecté près de 500 000 euros en 2016 sur son site de Bassou en Bourgogne, spécialisée dans la transformation d’escargots de Bourgogne.
Collecte française interdite
Sur ce site, d’une surface de 8 000 m², l’heure est à la modernisation. Et optimiser la logistique est un aspect essentiel, surtout quand la quasi-totalité des matières premières provient d’Europe Centrale. En effet, depuis 1979, il est interdit de ramasser en France les escargots de Bourgogne pour un usage industriel. « On ne peut plus récolter les escargots car il y a eu trop d’utilisation de produits phytosanitaires dans les vignes qui les ont tués. On peut toujours en collecter pour sa consommation personnelle mais à des dates précises », indique Patrick Jagut, directeur général de Française de Gastronomie. La PME a alors investi dans deux sites, en Roumanie et en Lituanie, qui collectent tous les ans 500 tonnes d’escargots chacun. Les produits sont décoquillés, blanchis, et les coquilles lavées avant de partir à Bassou ou le beurre d’escargot est fabriqué et le rencoquillage effectué à la main.
11 millions d'euros de vente en décembre
Le site bourguignon traite différents types d’escargots comme les Bourgogne, dits Helix Pomatia, l’Helix Lucorum, le petit gris, le Bourgogne Label Rouge, le bio. « Nous avons voulu travailler avec une enseigne spécilisée en produits bio pour nos références bio mais ils ont refusé car nos matières premières provenaient de Roumanie », indique Patrick Jagut. L’usine, qui sort chaque année 40 millions d’escargots, connait un pic de production d’aout à décembre, pour la saison festive. « Nous réalisons 11 millions d’euros de vente sur décembre pour un chiffre d’affaires total annuel de 35 millions d’euros », confie Patrick Jagut. Pour essayer de désaisonnaliser la production et faire tourner le site à une bonne cadence tout au long de l’année, le groupe a investi dans des nouvelles marmites de cuisson et de refroidissement pour gagner en productivité. Il a par ailleurs décidé de s’étendre à de nouvelles activités complémentaires comme les gammes apéritives avec une ligne de mini-feuilletés et des futures sauces chaudes.
Une croissance de 3 à 3,5 % pour 2016
Aujourd’hui, la production à Bassou est manuelle à hauteur de 80 % mais le site s’automatise de plus en plus, comme au niveau des packagings, de la ligne de mini-feuilletée et du comptage. L’encoquillage restera, quant à lui manuel car sur des produits très délicats à manipuler comme les coquilles, tout ne peut être effectué par des machines. Déjà, on compte 2 à 5 % de casse pour l’ensemble de la production. La PME table sur une croissance comprise entre 3 et 3,5 % pour 2016. Un dynamisme qui s’explique par la reconstitution des stocks après une bonne année de récolte et les investissements qui font gagner en productivité.