French retailTech : les 100 start-up qui comptent en 2018 [Tableau interactif]
Qui sont les jeunes pousses qui font l’actualité du commerce ? LSA publie la seconde mouture de son Observatoire LSA retailTech Spring Invest des entreprises françaises à suivre dans un secteur en plein boom.
La seconde édition de l’Observatoire LSA retail- Tech Spring Invest illustre la montée en charge des acteurs de la French retailTech. Après avoir identifié 125 start-up marquantes en 2017, la rédaction de LSA et les experts du fonds d’investissement spécialisé Spring Invest ont en effet de nouveau choisi 100 jeunes pousses françaises qui font l’actualité depuis début 2018. Deux tiers d’entre elles sont nouvelles par rapport à notre sélection initiale. Retour avec Laurent Foiry, associé chez Spring Invest, sur cet éco-système en ébullition :
LSA. Comment évolue le secteur de la french retailTech ?
Laurent Foiry. Le marché se spécialise et se professionnalise. Il est drivé par une très forte demande des retailers pour qui la transformation à tous les niveaux de l’entreprise est un sujet clé. La demande et les besoins d’innovations à valeur ajoutée sont là et le marché gagne peu à peu en maturité. De nombreuses entreprises ayant réalisé des petits tours de financement les années précédentes se transforment aujourd’hui en sociétés plus solides avec de plus nombreuses références clients et faisant l’objet de levées plus importantes.
LSA. Quels sont les domaines les plus dynamiques du moment ?
Laurent Foiry. Les solutions d’acquisition de clients restent évidemment le nerf de la guerre pour les distributeurs. Les solutions RH sont aussi très plébiscitées, même si ce ne sont pas des technologies lourdes. On a vu émerger de nombreuses plates-formes de recrutement dans des secteurs comme l’hôtellerie restauration, mais le retail et la logistique sont aujourd’hui les nouvelles cibles de ces acteurs. La mutualisation des ressources (vendeurs, temps partiels) est aussi l’une des pistes, de même que les outils de formation et d’optimisation du temps du personnel en magasin. Enfin, la logistique est aussi un terrain propice. La fonction a longtemps été le parent pauvre du retail, les marges y étant faibles. Mais si la logistique tousse, c’est toute la chaîne qui tousse. Résultat, les start-up du secteur sont très suivies : Vekia, Exotec, Shippeo, par exemple, qui ont déjà levé des sommes importantes.
LSA. Les investissements engagés sont-ils suffisants ?
Laurent Foiry. Les enseignes ont pris conscience de leur retard et mettent les bouchées doubles. Globalement, il y a pas mal d’argent disponible en France aujourd’hui. Une start-up relativement mature et affichant une traction forte trouvera souvent de quoi se financer. Mais ça reste compliqué pour les plus jeunes entreprises, le secteur n’étant pas simple à appréhender. Le retail s’est complexifié avec des innovations qui traitent des fonctions de plus en plus pointues. Le secteur présente également des spécificités en matière de cycle de vente.
LSA. Le rôle des distributeurs a-t-il évolué ?
Laurent Foiry. La période se veut plus pragmatique et opérationnelle. On communique moins, on agit plus. Il ne s’agit plus pour les distributeurs d’être une « usine » à start-up, mais de trouver des réponses aux besoins. On teste aussi de manière plus parcimonieuse et plus efficace : les start-up comme les distributeurs ont appris à travailler ensemble, ces derniers ayant désormais des équipes ad hoc, au profil très opérationnel, ce qui facilite la mise en place et le suivi des POC. Les équipes sont par ailleurs mieux formées.
Propos recueillis par Jérôme Parigi
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