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Les supermarchés alimentaires pourraient être soumis à l’obligation de donner leurs invendus alimentaires à des associations caritatives. Une très forte pression en ce sens est exercée sur les parlementaires pour adopter cette mesure, soutenue par ailleurs par quelque 70 députés de tous bords politiques.
Des stars signent la pétition
Et ce mercredi 28 janvier 2015, une pétition qui aurait recueilli plus de 100 000 signatures va être remise aux parlementaires. Parrainée par le réalisateur et acteur Matthieu Kassovitz, elle a reçu le soutien public de personnalités telles que Johnny Hallyday, Omar Sy ou Nikos Aliagas, ainsi que des élus Frédéric Lefebvre (UMP et ex-ministre du Commerce), Pouria Amirshahi (PS), Maurice Leroy (UDI) ou Thierry Solère (UMP), notamment. L'ancien ministre de l'Agriculture, Bruno Lemaire, a également apporté son soutien.
Intervention de Guillaume Garot
Dans la journée, une conférence de presse devait être organisée en présence des députés Jean-Pierre Decool (UMP), et Alexis Bachelay (PS) et un élu de Courbevoie, Arash Derambash. Le premier avait déjà été l’auteur d’une proposition de loi et devait être auditionné aujourd’hui par Guillaume Garot, ancien secrétaire d’Etat à l’agroalimentaire, missionné par le Premier ministre sur le gaspillage alimentaire. Guillaume Garot doit lui remettre un rapport.
Tous les magasins alimentaires concernés
La pression sur les députés est donc très forte. D’autant que les élus appellent à voter une loi "qui doit concerner tous les supermarchés et pas seulement ceux de plus de 1000m2", indique un communiqué de l’ONG Change.org. Les organisateurs de la pétition avaient auparavant déjà écrit au Président de la République et au Premier ministre.
Les fédérations contre l’obligation
Les fédérations de commerçants comprennent mal cette nouvelle obligation. La quasi-totalité des grandes surfaces donne tout ce qui peut l’être, c’est-à-dire les produits alimentaires qui sont réellement encore consommables. Et certaines denrées ne le sont pas. "On ne peut pas se contenter de les donner. Il faut assurer leur qualité et garantir leur fraîcheur", indiquait il y a peu de temps Fabienne Prouvost, porte-parole de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Par ailleurs, les associations caritatives sont elles-mêmes partagées sur le sujet, ne serait-ce que parce que certaines associations et magasins pourraient avoir des difficultés de logistique, et donc mettre la santé des personnes en danger.