Gillette veut dépoiler les hommes, partout...
Les hommes ne se rasent plus. C’est ce que déplorait le directeur financier de Procter & Gamble, face aux mauvais résultats de la marque Gillette. Mais s’ils ne coupent plus rien en haut, ils peuvent couper des poils en bas. C’est le raisonnement que tient la marque.
EMMANUEL GAVARD
\ 16h29
EMMANUEL GAVARD
Selon une étude Ipsos datant de 2005, un homme sur cinq s’épile déjà. Selon une étude, réalisée en ligne par Ipsos et Ketchum Global Research Analytics, en mars 2013 sur 500 hommes âgés de 18 à 60 ans, ils sont 48% en France à s’épiler une partie du corps. Quelle qu’elle soit et peu importe l’outil (rasoir, crème dépilatoire, rasoir électrique, en institut de beauté ou au laser).
48% et plus de la moitié même, pour les 18-24 ans. Le chiffre a de quoi surprendre.
Et sur ces 48%, 68% utilisent un rasoir… Soit 32% ! Quel rasoir ? Le même que pour leur visage. Il n’existe sur le marché quasiment aucun rasoir manuel destiné au corps. Alors jusqu’où descendent les hommes lorsqu’ils se rasent le cou ? Ici gît peut-être la finesse et le biais de l’étude qui donne des chiffres aussi surprenant. Doit-on appeler épilation un rasage élargi ?
Mais peu importe la définition. Gillette a mis au point un rasoir « spécifiquement adapté au terrain du corps masculin ».
Si le manche ressemble comme deux poils à celui du Venus Embrace, ou du Venus & Olaz, la tête est, elle, bien différente. Trois lames mobiles, pour ne pas trop couper sur les parties trop sensibles – après tout, les hommes ne sont pas habitués ! Mais aussi trois « lubrastrips », des bandes lubrifiantes qui aident à hydrater la peau lors du rasage. La cartouche est aussi plus arrondie et plus plate, à la différence des rasoirs pour le visage. Reste à savoir si les hommes qui le faisaient déjà accepteront de dépenser plus pour se raser le corps.
Gillette sort également une version jetable et un gel à raser transparent.
Les rasoirs Hommes et femmes de GIllette ont quasiment le même manche. Seule la tête est adaptée.