Groupe André remet les compteurs à zéro
Le groupe affiche une perte nette de 205 millions de francs, compte tenu de charges exceptionnelles importantes. Le retour aux bénéfices est prévu pour l'exercice 2000-2001.
Le remède de choc doit faciliter la politique de relance et de modernisation dévoilée en septembre. Décidé à « doubler le résultat d'exploitation à 9,5 % sur l'exercice 2002-2003 (contre 4,9 % en 1999) », Georges Plassat prévoit, en effet, d'investir 700 millions de francs par an (106,7 MEUR). Pour financer cette politique, il dispose d'une marge de manoeuvre très réduite en raison de l'importance de sa dette : 2,23 milliards de francs (340 M EUR). Georges Plassat parle toujours de faire appel aux 7,8 % de capital détenus en autocontrôle et à la valorisation des actifs immobiliers évalués à 700 millions (106,71 MEUR). Le groupe, qui compte environ 75 magasins à l'étranger, va en fermer une quinzaine en Espagne, en Pologne et en Suisse où, selon lui, « il faut nettoyer les actifs ».
Cette politique concerne aussi la chaîne André. Georges Plassat compte céder les murs de certains fonds. Sont prévus la fermeture de 40 André et le reclassement de 70 en Caroll, Kookaï et San Marina. La disparition de la moitié des 240 magasins André s'accompagnera d'un plan social de 400 à 500 emplois. Georges Plassat a refusé d'en parler, préférant rappeler que la chaîne adoptera bientôt un nouveau concept de magasin. Tout comme Caroll. L'enseigne d'habillement féminin du groupe ouvrira mi-décembre, place de l'Opéra à Paris, un magasin de 300 m2 entièrement rénové.