
La rédaction vous conseille
C’est un virage marqué que vient d’opérer Groupon aux Etats-Unis. Spécialisé à l’origine dans les « deals » de bons plans, Groupon a lancé le 1er mai un site de e-commerce dédié à la vente de produits de grande consommation (PGC) en grande quantité, baptisé « Groupon Basics ». Il affiche pour le moment une centaine de références en produits de beauté ou pour la maison, comme des déodorants (vendus par lot de 18) ou des rasoirs, à des prix « discount », le site promettant des rabais de 20% à 30%, à la manière des clubs entrepôts comme Costco ou Sam’s Club.
A la différence près que, pour Groupon Basics, une carte de membre n’est pas requise pour bénéficier de ces prix. Parmi les marques présentes, on retrouve Gillette ou Dove.
Les produits alimentaires en ligne de mire?
Groupon offre la livraison, ainsi que le retour, au-delà de 24,99$ d’achat. Les responsables, interrogés par TechCrunch, ont levé le voile sur la stratégie à venir. “Nous n’avons pas l’intention de nous lancer en dehors des Etats-Unis pour le moment, mais cela sera évidemment une prochaine étape si les clients le demandent”, a ainsi confié Rob Lopez, General Manager de Groupon Basics. Plusieurs sites d’information américains font aussi état de la volonté de Groupon Basics d’étendre son offre à d’autres produits de grande consommation, à commencer par des produits alimentaires.
Groupon Basics viendrait ainsi concurrencer un peu plus frontalement les Costco et autres Amazon Pantry, l’un des derniers services imaginés par le géant de Seattle.
Cette nouvelle variante de e-commerce montre en tout cas la quête de nouveaux relais de croissance pour Groupon. Le pure player, qui avait même testé des deals sur des produits alimentaires avec des supermarchés, en 2011, soulève des doutes réguliers sur la viabilité de sa stratégie et de son modèle économique. Depuis son lancement en 2008, le site désespère la Bourse, alimente les gazettes en virant son pdg, Andrew Mason, en 2013, et affiche en effet des pertes récurrentes, 80 millions $ en 2012, par exemple, malgré une légère reprise en 2013. Pour le moment, Groupon est tout sauf un "bon plan" pour ses actionnaires.