Guerre de tranchées chez Groupe André
Groupe André a obtenu un répit pour se préparer à sa prochaine assemblée générale prévue le 25 avril.
Le feuilleton devant les tribunaux
Il revient à Jean-Louis Descours, président du conseil de surveillance, et à Jean-Claude Sarazin, président du directoire, de trouver rapidement une solution pour contrer ceux, qui, avec 42 % des droits de vote à eux deux, sont désormais en position de force. Les alliés de la direction de Groupe André détiennent en effet aujourd'hui seulement 31 % des droits de vote (25,5 % pour le Groupe Jean-Louis Descours, associé à Marc Ladreit de La Charrière, et 5,5 % détenus par son ami Gustave Leven, via Unijet).La solution passe peut-être par la cession à un allié des 7,88 % du capital détenus en autocontrôle par le groupe. Elle permettrait de convertir ces titres en droits de vote. Du coup, la direction actuelle pourrait compter sur le contrôle de près de 40 % de droits de vote. Une éventuelle cession que NR Atticus estime pouvoir empêcher. Le fonds d'investissement de Nathaniel de Rothschild - qui, avec 32,92 % des droits de vote, frôle le seuil des 33 % obligeant à lancer une OPA - a assigné le groupe en référé pour obtenir la mise sous séquestre de ces actions.
Le feuilleton André se déroule désormais devant les tribunaux, mais aussi dans la presse. Dans plusieurs quotidiens, NR Atticus a publié des avis titrés « Groupe André a besoin de renouveau » destinés à rallier à sa cause les petits porteurs. Objet de toute la sollicitation des fonds d'investissement anglo-saxons et des alliés de Jean-Louis Descours, ces derniers détiennent, avec leur 27 % de droits de vote, la clé de l'avenir de la direction de Groupe André. D'ici au 5 avril, l'enjeu du bras de fer entre les deux camps sera d'obtenir la procuration de leur droit de vote.