Guerre en Ukraine : “Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe", assure Bruno Le Maire
En répercussion de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré l'application des sanctions financières envers la Russie.
Emilie Nguyen
\ 10h33
Mis à jour 01 Mars 2022
Emilie Nguyen
Mis à jour
01 mars 2022
Les sanctions économiques et financières se multiplient à l'égard de la Russie. Alors que la Bourse de Moscou n'a pas pu ouvrir lundi (et restera fermée jusqu'au 5 mars) et que le rouble s'est effondré, le ministre de l'Economie s'est félicité ce mardi 1er mars sur franceinfo de "l'efficacité redoutable" des sanctions européennes. "Je ne veux laisser aucune ambiguïté sur la détermination européenne sur ce sujet : nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. [...] Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe", assure le ministre de l'Économie qui souhaite des sanctions frappant "vite et fort". Elles passent notamment par le gel des avoirs financiers russes et l’exclusion de certaines banques du pays du système de transaction international Swift.
???? Crise financière en Russie ?? “Les sanctions sont d’une efficacité redoutable. Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie”, déclare Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. “Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe.” pic.twitter.com/uDCAvoNrMJ
— franceinfo (@franceinfo) March 1, 2022
Ces sanctions économiques seront appliquées jusqu'à ce que " Vladimir Poutine revienne à de meilleures intentions en Ukraine, assure le ministre de l'Économie. Nous voulons viser le coeur du système russe : Vladimir Poutine, les oligarques et toute l'économie russe." Bruno Le Maire a également annoncé avoir mis en place une "task force" pour repérer les oligarques russes en France afin de geler et de saisir les avoirs.
La question de l'énergie
Alors que les compagnies d'énergie, comme BP, Equinor et Shell se sont détournées de la Russie, la pression se fait de plus en plus forte sur Total (actionnaire de Novatek, groupe gazier russe) et Engie. Interrogé sur la nécessité de ces compagnies françaises de se retirer, Bruno Le Maire estime certes qu'il y a un problème de principe, mais ne se prononce pas sur la question : "Je vais en discuter avec les directions". Sous pression, TotalEnergies a annoncé ce mardi à l'AFP, repris par BFM Business, ne plus apporter "de capital à de nouveaux projets en Russie", sans pour autant se retirer des projets dans lesquels il est actuellement investi.
Concernant l'augmentation des prix, notamment de l'énergie, le ministre a indiqué vouloir "prolonger le bouclier tarifaire” autour du gaz pour les particuliers et "certaines entreprises", c'est-à-dire celles qui utilisent beaucoup de gaz et sont exposées à la concurrence internationale. "Nous ne pourrons pas protéger toutes les entreprises contre cette augmentation des prix du gaz [...] qui pourra entraîner une légère inflation", précise-t-il. Concernant les carburants, un blocage des prix n'est pas envisagé. "Nous avons déjà mis en place des mesures en matière de protection énergétique", estime le ministre de l'Économie. Selon les relevés publiés lundi 28 février, le prix moyen du gazole s'élevait, vendredi 25 février, à 1.74€/l et celui du SP95 - E10 à 1,79€/l. Des tarifs en constante augmentation depuis fin décembre.