
LSA - La décision du tribunal de police d'Évry vous a-t-elle surpris ?
J.-L.M - Carrefour a toujours garanti à ses salariés une rémunération supérieure au Smic. Une assistante de caisse perçoit 22% de plus par rapport au salaire minimal, ainsi qu'une participation, une remise sur achats de 10%, une mutuelle, une prévoyance et une convention collective tout à fait attractives. Au final, certains tribunaux, comme les cours d'appel de Lyon et de Montpellier, nous ont donné raison en 2010. Et même depuis la décision de la Cour de cassation de février 2011, deux autres, du tribunal de police de Chambéry en mars et des prud'hommes de Nantes en mai, sont allées dans notre sens. La vraie question porte plutôt sur le contenu du Smic et dépasse le cadre de la distribution.
LSA - L'image sociale du groupe s'est dégradée. Comment comptez-vous la redorer ?
J.-L.M - En ce qui concerne mon périmètre, les hypermarchés, le dialogue social fonctionne. Depuis février, Carrefour a signé quatre accords : sur les travailleurs handicapés pour une durée de trois ans, sur l'évolution des modalités des congés payés, pour les vendeurs EPCS (électro-photo-ciné-son), sur les salaires.