
LSA : Pourquoi Amazon.fr ouvre ces deux nouvelles boutiques consacrées à l’alimentation ?
Yannick Migotto : Nous partons toujours de ce que les clients souhaitent. Aux Etats-Unis, il est possible de commander ce type de produits depuis 2006. En Angleterre et en Allemagne, cela fait 5 ans. En Italie, 1 an. Cela fait beaucoup de retours d’expérience, et nous considérons que c’est aujourd’hui le bon moment pour répondre à cette demande de nos clients. La boutique épicerie propose une offre conséquente avec plus de 30 000 produits et va couvrir l’ensemble des moments de consommation. De quoi toucher autant les gourmets que les fans de bio, ou les sportifs. Sur les boissons alcoolisées, les 4000 références comprennent des grands crus, du bio, des vignerons indépendants. Nous voulons montrer qu’on a du choix, de la diversité. Et Amazon, représente une belle opportunité de développement pour les fournisseurs. Car nous avons 17 millions de visiteurs uniques par mois, ce qui représente une plateforme de diffusion importante.
LSA : La guerre des prix fait rage entre les distributeurs, et le e-commerce alimentaire se cherche encore, sur les sites des distributeurs comme sur le drive. Dans ce contexte, quel est votre positionnement ?
Yannick Migotto : Nous sommes un acteur complémentaire des formes de commerce existantes. Et nous voulons apporter des prix bas tous les jours. Nous avons vocation à animer le commerce de manière régulière, avec des promotions, des abonnements qui permettent d’économiser entre 5 et 15%. Et un élément important repose sur le service, le fait de pouvoir proposer des courses 7j /7, 24h/24. Pour résumer, c’est une offre large, avec des prix bas, et du service. Le site est conçu pour faire des achats rapides, et Amazon a toujours innové en ce sens, y compris sur la livraison. En France, Amazon dessert plus de 20 000 points de retrait, et propose la livraison gratuite au dela de 25 euros d’achats, et pour les membres de notre programme premium.
LSA : Comment avez-vous déterminé l’offre et les fournisseurs ?
Yannick Migotto : Nous travaillons avec tout le monde, et achetons au niveau français : des grandes marques, des PME, jusqu’à des petits acteurs émergents, avec une offre à la fois retail (produits négociés, proposés et expédiés par Amazon, ndlr) et marketplace (proposés par des tiers). Nous aurons beaucoup de conditionnements disponibles. D’ailleurs, au cas par cas, nous proposerons des conditionnements spécifiques, ce que nous faisons déjà sur les couches par exemple. Nous voulons avoir la sélection la plus large possible. Et il y a encore beaucoup d’efforts à faire sur ces catégories. Mais avec ces nouvelles boutiques, nous allons passer de moins de 1000 références sur l’alimentaire, à 34 000 !
Propos recueillis par Morgan Leclerc et Jérôme Parigi