
La rédaction vous conseille
"E-commerce is dead, long life to the commerce", a assené JAG avec un accent français rafraichissant. Tout en expliquant que l’avenir était aux marques, sur lesquelles il fallait beaucoup investir, et au cross canal. "Amazon aujourd’hui n’est plus un pure player, c’est une marque très forte qui fait du cross canal."
JAG a aussi égrené ce que sont les trois piliers du e-commerce selon lui: D’abord la technologie qui est partout dès qu’il faut changer une photo, un code produit, une page du site ; ensuite "la production" qui est fondamentale pour mettre en scène les produits, à travers photos, vidéos – chez vente-privée.com 700 personnes y travaillent. Enfin, troisième pilier fondamental, la logistique pour contrôler et délivrer le produit.
S’y ajoute, un élément crucial: le service client, un domaine où il faut investir sans cesse, l'incarner. "Il faut faire attention à vos consommateurs, ce sont eux les clés du e-commerce", a expliqué le charismatique patron de ce site dont les ventes dépassent 1,6 milliard d’euros de CA et dont 40% se font via des smartphones. "Nous proposons des low price, mais nous ne ne sommes pas une société low cost", a d’ailleurs rappelé JAG fidèle à son look décalé (jeans et cheveux longs) qui s’est étonné du manque d’investissements de certains grands du web, comme eBay (avec sa nouvelle direction), dans leurs services clients ou leur contrôle qualité.
Enfin, Jacques-Antoine Granjon a aussi rappelé que les entrepreneurs français avaient beaucoup de mérite car ils sont beaucoup moins soutenus et compris que dans d’autres pays comme les Etats-Unis. "Vente-privee.com paye plus d'impôts en France que Google, Amazon, Facebook et Twitter réunis", a-t-il indiqué avec d’expliquer à un auditoire essentiellement anglo-saxon d’où vient cette singularité hexagonale: "Nous partons avec du retard, parce que nos politiques s'en moquent et ne connaissent rien au business et aux entreprises."