Jean-Brice Hernu, Casino : Il doit rentabiliser C-mescourses
Son idée étant de s'appuyer sur la logistique et le parc de la branche supermarchés du groupe, que dirige justement Jean-Brice-Hernu, pour développer les ventes et diminuer les coûts d'un site dont le chiffre d'affaires ne devrait pas dépasser 60 millions de francs (9,25 M EUR) à la fin de l'année. À peine l'équivalent des recettes d'un petit supermarché !
« C'est vrai que le marché est encore limité, mais il faut se préparer au moment où le taux d'équipement des ménages et les avancées technologiques le feront décoller », indiquait Jean-Brice Hernu, le mois dernier, au cours d'un débat organisé par Chabot & Associates. Pragmatique, cet homme qui a passé dix ans chez Esso, avant de rejoindre Docks de France en 1998, pour devenir directeur général d'Atac huit ans plus tard, puis de Go Sport et enfin des supermarchés Casino en septembre 1998, s'est fixé un objectif basique. « Des idées, nous en avons des centaines. Mais ce qu'il faut avant tout, c'est qu'on fasse bien notre métier de base, à savoir bien livrer, à l'heure et tout ce qui est commandé. »
Les moyens d'améliorer la rentabilité sont nombreux. D'abord, s'appuyer sur le système d'approvisionnement du groupe et ses méthodes de prise de commandes. Ensuite, limiter les ruptures qui représentent encore 1 référence sur 20, mais aussi « optimiser les tournées », « saturer les zones d'exploitation » ou encore « mieux utiliser notre centre d'appels ». Et, enfin, profiter, dans les villes qui le permettent, des magasins du groupe.
Les ouvertures prochaines du site à Marseille, Toulouse et Bordeaux reposeront en effet sur la technique du « picking », qui fait le bonheur de l'anglais Tesco. Des employés prépareront les commandes en piochant directement, aux heures creuses, dans les rayons de points de vente sélectionnés. Les Géant de Pau et de Biarritz ont essuyé les plâtres sans trop de dommages mais avec, il est vrai, à peine une trentaine de commandes par semaine.