
Cette année, les enfants ne sont pas les seuls à piaffer d'impatience en attendant le Père Noël : fabricants et distributeurs guettent eux-aussi l'arrivée de son traîneau ! Réunis sur le Préshow Jouets et Jeux Noël de Deauville, les acteurs du jeu et du jouet sont déjà en train de préparer le Noël 2017. Mais, à un mois du réveillon 2016, quelles sont les tendances en termes de ventes ? Premier constat : cette année encore, le démarrage des ventes s'annonce tardif.
Retard à l'allumage
En effet, selon NPD, le coup d'envoi de la saison de Noël n'a pas encore véritablement eu lieu : "les semaines 44 et 45 sont en recul, de l'ordre de -9% par rapport à la même période en 2015. Cet attentisme laisse penser à un scénario similaire à 2011 où les ventes s'étaient surtout concentrées sur le mois de décembre après une baisse de -4% en novembre", explique Frédérique Tutt, experte du jouet chez le panéliste. En effet, comme en 2011, Noël tombe cette année un dimanche, "laissant ainsi un week-end supplémentaire aux parents pour faire leurs achats", explique un fabricant.
Autres explications de cet attentisme, "le climat actuel ne se prête pas à l'esprit de Noël entre les élections américaines, les primaires en France et les commémorations des attentats du 13 novembre 2015... Les consommateurs n'ont pas encore la tête à Noël", regrette un distributeur. Et c'est sans compter la météo, aux températures pas encore assez fraîches pour penser à garnir le pied du sapin.
Cohue attendue... et ruptures prévisibles
Pas question pour autant de trop se languir : "comme d'habitude, Noël se fera : les consommateurs continuent à préserver les budgets consacrés aux enfants. Ils achèteront... mais en décembre", estime un distributeur spécialiste. Frédérique Tutt confirme : "le mois de décembre sera énorme, comme en 2011 où la semaine 51 avait enregistré une hausse de +11% par rapport à la semaine de Noël en 2010."
Du côté des distributeurs, on pronostique un décollage des ventes autour du 10 décembre prochain. De quoi compliquer la logistique des enseignes et générer des rutpures en rayons. "Cette configuration devrait avantager les magasins spécialistes et l'e-commerce : les hypermarchés et supermarchés doivent, de toutes façons, dégager de la place en rayon pour les produits alimentaires de réveillon ", estime un fabricant. Au risque de voir les promotions s'envoler ? A voir... "En semaine 45, le prix moyen de vente des jeux et jouets s'établit à 20,53€, en baisse de -2% par rapport à la même semaine en 2015. Mais ce phénomène résulte surtout du contre-coup du phénomène Star Wars qui avait drainé les fans en quête d'objets collector", explique Frédérique Tutt. Reste que les ruptures, elles, risquent de se multiplier sur la fin de la saison. Déjà, certains produits phares de ce Noël sont "tendues" comme les fameux animaux interactifs Hatchimals de Spin Master ou la montre Yo-Kai Watch d'Hasbro. Mais nul doute que le Père Noël 2016 réserve encore bien des surprises...
Top 10 des jeux et jouets les plus générateurs de chiffre d'affaires en France entre le 7 et le 13 novembre 2016
Source : NPD Group