
Avec un résultat net consolidé de 0,4 million d'euros pour 2009-2010, le groupe Kindy reprend des couleurs. Même s'il est encore très endetté, le champion français de la chaussette peut songer à l'avenir avec optimisme car, si l'on ne prend en compte que les activités restantes après sa restructuration - les chaussettes Kindy, Dim, Thyo, des licences comme Puma et Oxbow, les chaussures haut de gamme Catimini, GBB, Eliane et Lena -, son résultat net atteint 1,2 M €, contre 0,4 M € de pertes un an plus tôt. Une goulée d'air pour l'entreprise de Moliens (Oise).
Mais alors qu'elle réalise 60 % de son chiffre d'affaires dans la grande distribution alimentaire, ce circuit est sous l'emprise des MDD (35 %) et des chaussettes sans marque (35 %). Les marques nationales ne se partagent que 15 % des ventes. De plus, le marché a encore chuté de 7 % en valeur au cours du premier semestre 2010.
Face à Kindy et Dim, on trouve Bleu Forêt, détenteur depuis mai dernier d'Olympia, présente en hypermarchés. Le gâteau est donc un peu maigre, et Kindy veut y remédier. « Nous voulons limiter la proportion des ventes que nous réalisons dans les grandes surfaces alimentaires car elles ne nous permettent pas de maintenir un niveau de rentabilité suffisant. Nous souhaitons accélérer notre développement dans les enseignes de sport, les pharmacies et parapharmacies avec des produits techniques », explique Joël Pétillon, président du directoire de Kindy. Pour y parvenir, le groupe investit dans la recherche et développement - presque 4 % du chiffre d'affaires - tout en prévoyant de consacrer 2 M € à l'adaptation de son outil de production de Moliens en 2011.