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Mais les événements ont pris une autre tournure la semaine dernière, avec une grève qui a bloqué l'entrepôt de Chalon-sur-Saône pendant toute une journée, le 6 février. Une cinquantaine de salariés sur les 300 que compte le site ont empêché les camions d'entrer et de sortir, à l'exception de deux.
"Cette entreprise se distingue par son absence de dialogue social, dénonce Sébastien Boissonnet, délégué syndical central de Amazon.fr. Le 6 février, un journaliste a été bousculé par le responsable de la sécurité d'Amazon et il y a eu beaucoup de manoeuvres d'intimidation à l'égard des grévistes". Amazon exploite quatre entrepôts en France, à Saran (Loiret), à Montélimar (Drôme), à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et à Douai (Pas-de-Calais).
Sébastien Boissonnet pointe des "négociations salariales repoussées au mois de mai", celles sur les contrats de génération également. Amazon emploie plus de 2200 salariés en France, dont la moyenne d'âge tourne autour de 30 ans. Le délégué CGT (premier syndicat avec 40% de représentativité) conclut: "Amazon ne pense qu'au business, et pas à l'humain". Amazon est déjà pointé du doigt par ses syndicats dans d'autres pays, notamment en Allemagne, pour ses conditions de travail.