L’affaire du lait infantile pèse sur les résultats de Danone
La fausse alerte émise par le sous-traitant de Danone, Fonterra, sur des laits infantiles a engendré des baisses de chiffre d’affaires et de résultats pour le groupe.
Camille Harel
\ 11h10
Camille Harel
Le géant agroalimentaire français table désormais sur une croissance des ventes comprise entre 4,5% et 5%, contre "au moins" +5% auparavant, et sur un baisse de sa marge opérationnelle de 0,8 point (contre un repli situé entre 0,3 et 0,5 point avant), détaille Danone. Suite à cette fausse alerte de Fonterra, qui a obligé Danone à effectuer des rappels de produits, les ventes d'aliments pour bébés se sont effondrées au 3ème trimestre: -13% en variation historique, -8,6% en données comparables, à 924 millions d'euros. Ce segment était encore un moteur de croissance important pour le groupe au trimestre précédent avec des ventes en hausse de plus de 10%.
Baisse de 1,5 point de croissance
Cette contre-performance a pesé sur le chiffre d'affaires global du groupe avec des ventes stables au 3ème trimestre (+4,2% en données comparables), à 5,259 milliards d'euros. Au final, "cette affaire va nous coûter un peu plus de 1,5 point de croissance sur l'année" en terme de chiffre d'affaires, a expliqué Pierre-André Térisse, directeur général finances de Danone. Et elle coûtera au groupe 280 millions sur l'année de marge, dont 170 millions de coûts de retrait des produits et de plans de relance de la consommation, a-t-il poursuivi. Les priorités pour Danone sont d'ajuster les stocks en Asie et de continuer à rassurer le consommateur. Selon Pierre-André Térisse, "ces actions permettront aux ventes de redécoller en 2014, dès que le sujet des stocks sera purgé".
L’Europe en redressement
Sur les autres pôles d'activité du groupe, les produits laitiers frais enregistre leur plus forte progression des 9 derniers trimestres (+4,6% en données comparables), tandis que les eaux ont bondi de plus de 16,9 % au troisième trimestre. L'Europe continue son lent redressement avec des ventes désormais en repli de 1%. Au final, sur l’ensemble des catégories, les ventes sur les neuf premiers mois sont en hausse de 5,5%, à 16,317 milliards d’euros.