L'Atoll, futur stade... futuriste de l'ameublement à Angers
JACQUES LE BRIGAND
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JACQUES LE BRIGAND
Fin 2011, un stade baptisé L'Atoll se dressera aux portes ouest de l'agglomération angevine. Il ne s'agit pas d'une nouvelle enceinte pour l'équipe de football locale du Sporting Club de l'Ouest, mais d'un parc commercial de 70 000 m2 dédié à l'ameublement et à l'équipement de la maison. Avec une forme elliptique avant-gardiste qui lui conférera l'allure d'un équipement sportif. Le projet est porté par le promoteur Compagnie de Phalsbourg, lauréat de l'appel à candidatures lancé par la communauté d'agglomération. Son président, Philippe Journo, souligne les objectifs : « Il s'agit de réaménager l'entrée de ville, de restructurer l'appareil commercial existant, disparate et sans unité architecturale, et de renforcer la zone de chalandise : les Angevins ont pris l'habitude de faire leurs courses à Nantes. »
C'est précisément le constat des élus locaux. « Un grand nombre de consommateurs partent vers Nantes où se trouve Ikea », confirme Jean-Claude Antonini, le président d'Angers Loire métropole. Son souhait est d'étendre le rayonnement commercial de la cité aux limites départementales. En portant la zone de chalandise de 375 000 à 500 000 habitants.
Dix ans de recherche
Plusieurs contraintes ont été imposées par la collectivité et par la chambre de commerce : pas de surface alimentaire, ni de magasin spécialisé dans l'équipement de la personne, pour ne pas concurrencer le centre-ville. Et le transfert et l'extension d'enseignes présentes à Angers devront concerner plus de la moitié de la superficie. L'arrivée d'un Alinéa (11 000 m2) est acquise, et Castorama, implanté dans le secteur depuis un quart de siècle, s'y déplacera sur 14 000 m2.
Côté architectural, les choses ont été pensées en grand. « L'Atoll sera le fruit de dix ans de recherche et d'évolution pour la Compagnie de Phalsbourg, avec un niveau de services encore jamais vu », assure Philippe Journo. Sur un terrain de 22 hectares, le centre sera habillé d'une double résille métallique qui doit limiter son impact paysager et sonore. Des « pôles de convivialité » comprenant des garderies pour enfants y seront créés, ainsi que des espaces valorisant les savoir-faire artisanaux de la région. Les badauds pourront même s'y baguenauder à bord d'un train électrique dont on ignore encore si la locomotive sera nucléaire ou verte. Car les énergies renouvelables seront à l'honneur : le dossier vise, en effet, la norme HQE adaptée au commerce de périphérie, et le label Valorpark du Conseil national des centres commerciaux.