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Dans un email adressé à ses clients et daté du 20 août 2018, MSR, ex-MonShowroom et propriété de Monoprix (groupe Casino), annonce sa fermeture. "Pendant plus de 10 ans, MSR a construit avec vous une belle histoire. Vous nous avez suivi, liké, appelé, aimé […]. Aujourd’hui, une page se tourne et une nouvelle s’écrit. A partir du 1er septembre, nous allons cesser notre activité et se concentrer sur un nouveau projet, en collaboration avec Sarenza", peut-on lire dans ce courriel. Outre la fin du site, MSR annonce la reprise d’une partie de ses activités par l’e-commerçant spécialiste de la chaussure, racheté lui-même par le groupe Casino au printemps dernier. "Sarenza souhaite étendre son offre et vous proposer très prochainement le meilleur de la mode grâce à l’expertise MSR", poursuit le mail.
Une migration partielle de l'offre
Créé en 2006 par Séverine Grégoire et Chloé Ramade, MonShowroom, qui devient MSR en 2017, avait entamé l’année passée un virage premium, incarné par une refonte de son site marchand et un nouveau logo. Forte de 280 marques, plus de 30 000 références, et de deux millions de visiteurs mensuels revendiqués, la plateforme n’a pas réussi le pari de ce repositionnement. "Nous devions faire des choix, nuance Marion Denonfoux, directrice de la communication Monoprix. L'entretien de trois sites différents e-commerce mode (Sarenza, MSR et Monoprix.fr, NDLR) était compliqué, alors que d'une part ils comptent une partie de clients en commun, et que d'autre part cela permet aux équipes réunies de partager désormais leur expertise".
L’annonce de la fermeture résonne néanmoins comme un constat d’échec pour ce fleuron de l’e-commerce français, qui disparaît au profit de Sarenza, désormais priorité du groupe Casino. "Sarenza va combiner l'offre multimarques de MSR, son offre marketplace et l'offre mode Monoprix", poursuit Marion Denonfoux. Le site, qui compte plus de 650 marques et près de 40 000 références, n'intègrera cependant pas l'ensemble des marques proposées jusqu'alors sur MSR, toujours selon l'enseigne. "Il s'agit d'une migration partielle de l'offre MSR, et non d'un gros bouleversement", conclut la directrice de la communication de l'enseigne.